Les images ont été difficiles à regarder pour Yannick Noah. Invité du 13e numéro de La Boîte à secrets avec Gilbert Montagné et Amel Bent, le chanteur et ex-tennisman professionnel de 62 ans a eu l'occasion de se replonger dans sa victoire à Roland Garros en 1983. S'il s'agissait de l'un des plus beaux jours de sa vie, il en garde néanmoins un regret de taille : celui de ne pas avoir pensé à célébrer avec sa mère Marie-Claire.
"Elle était grise, transparente", s'est-il d'abord souvenu à son évocation. Et de reconnaître : "C'est un moment dur pour moi de voir ces images. Papa a eu cette idée de sauter sur le court, c'était une émotion incroyable. Je souhaite à tous les papas de pleurer de joie dans les bras de leur fils. Mais dans cette émotion, avec tout le monde, j'ai oublié maman".
Yannick Noah a malgré tout accepté que la séquence soit dévoilée en plateau, dans laquelle sa mère apparaît en tribunes, fière et émue pour son fils qui vient de remporter le plus grand tournoi de tennis. "À la fin, elle fait : 'Viens, viens !' Mais je n'ai pas vu. Quand j'ai vu ces images quelques semaines après, ça m'a brisé le coeur, parce qu'elle avait été très importante", a-t-il confié avec beaucoup d'émotion et au bord des larmes. Car en effet, c'est Marie-Claire Noah qui avait inculqué l'esprit de compétition à son fils. Des années plus tard, en 1991, il aura toutefois réussi à se rattraper de la meilleure des manières, c'est-à-dire en décrochant la Coupe Davis mais, en tant que capitaine de l'équipe de France. "Quand on m'a proposé d'être capitaine de l'équipe de France, je voulais gagner la Coupe Davis pour pouvoir donner à maman cette coupe-là parce que j'avais l'impression que Roland Garros lui avait un peu échappé", a-t-il expliqué. Et cette fois, les images étaient plus appréciables.
Rappelons que la mère de Yannick Noah s'est éteinte le 1er octobre 2012 à l'âge de 75 ans des suites d'une longue maladie. Son père Zacharie Noah est quant à lui décédé le , à Yaoundé (capitale du Cameroun indépendant depuis le 1er j maladie.