Isabelle et Jean-Pierre Fouillot publient chez Robert Laffont un livre-hommage à Alexia Daval, Alexia, notre fille. Sur le plateau de C à Vous ce 28 octobre, le couple est revenu avec beaucoup d'émotion sur l'effroyable histoire qui a fait basculer leur vie. Face à Anne-Elisabeth Lemoine, Isabelle et Jean-Pierre Fouillot ont évoqué l'étrange personnalité de leur gendre et meurtrier de leur fille, Jonathann Daval, qui a signalé la disparition de sa femme le 27 octobre 2017. Ce dernier, qui se faisait passer pour une victime, a vécu durant trois mois au domicile de ses beaux-parents, juste après avoir commis son meurtre : un souvenir douloureux pour le couple, qui se sent dupé.
"Il a menti en nous accusant", a déclaré Isabelle Fouillot, émue. "A aucun moment on a douté de Jonathann, on ne voulait pas qu'il sombre, on oubliait notre douleur pour le réconforter", a ajouté son mari, qui a raconté leur relation presque fusionnel avec Jonathann Daval, peu avant qu'il n'avoue son crime. "On est sous emprise, on pense qu'à lui faire du bien, à aucun moment on n'imagine pas qu'il a quelque chose à voir avec le meurtre d'Alexia", avance Jean-Pierre Fouillot.
"Il mettait des petits cailloux dans nos têtes pour nous faire croire qu'il était innocent et qu'il n'avait rien avoir avec le meurtre. Il a même accusé un copain d'enfance. Il a dit qu'il aurait eu une aventure avec Alexia", a confié la mère de la défunte. Avant d'ajouter : "Il m'appelait 'maman'... Si c'est pas de la perversité je ne sais pas ce que c'est".
"Vous vous sentez presque coupables de ne pas avoir vu sa duplicité ? Il jouait au gendre idéal...", a commenté Anne-Elisabeth Lemoine. "J'ai vu qu'Alexia l'aimait et lui avait toujours plein de mots doux à son égard. Il avait l'air très présent", a expliqué Isabelle Fouillot. "Il était attentionné. Quand on les voyait, ce n'était que du bonheur donc on se faisait aucun souci", a renchéri Jean-Pierre Fouillot, son mari. "Il a fallu qu'on le désaime", a conclu la mère d'Alexia Daval. Les parents de la défunte ont dit qu'ils ne quitteront jamais la ville de Gray, où se repose désormais leur enfant. Jonathann Daval, lui, purge sa peine à la maison d'arrêt de Dijon. Il a écopé de 25 ans de réclusion pour meurtre et se trouve en cellule d'isolement à la prison de Dijon.