Figure médiatique pour son expertise médicale et ses prises de position, le médecin-urgentiste Patrick Pelloux faisait partie des personnalités de BFMTV interrogées après l'attaque au couteau et au marteau survenue à Paris dans le 15e arrondissement, près du pont Bir-Hakeim le 2 décembre 2023, elle a fait 1 mort et deux blessés. Le public est habitué à voir son visage, que ce soit lors de l'attentat contre Charlie Hebdo - il a été chroniqueur pour la revue - ou la Covid-19, il était également dans le cadre de ce récent drame pour une raison précise : il se trouvait à proximité des lieux du drame car il était de garde dans le secteur et a pris en charge le touriste allemand qui n'a pas survécu aux blessures.
Au micro de Benjamin Duhamel ce dimanche 3 décembre 2023, Patrick Pelloux, visage grave, est revenu sur le déroulé de la soirée du samedi. Il se rendait avec une équipe du Samu dans le 16e arrondissement de Paris pour une intervention quand, avec son équipe, il est apalgué à l'angle du quai Jacques-Chirac et du pont Bir-Hakeim par "un homme" qui "faisait de grands gestes". "Il nous a dit : 'il vient d'y avoir une attaque au couteau, il faut venir vite'", se souvient Patrick Pelloux.
De quoi éclaircir les raisons de la présence de l'urgentiste qui a fait face à de nombreuses remarques. "Et ça ne vous semble pas un peux bizarre qu'il soit sur les lieux de quasiment un attentat sur deux ?", dira un utilisateur de X (anciennement Twitter). "C'est dingue ce qu'on peut lire ! Patrick Pelloux est médecin urgentiste, il n'y a donc rien de compliqué à comprendre qu'il ait été là où il y avait besoin de ce genre de compétences. Arrêtez de voir des complots partout !", répond une autre personne.
Le médecin indique que l'équipe décide d'interrompre l'intervention qu'ils menaient, comme l'impose "la procédure habituelle", et de prendre en charge la personne blessée. Il est alors "vers 21h15", dit l'urgentiste. Des pompiers arrivent également sur place. "Les coups de couteau venaient d'avoir lieu, il y avait du sang partout", dit-il. La compagne de l'homme bless était recouverte de sang, mais pas le sien. Elle a été isolée avec son amie pour que les secours puissent intervenir. "Les informations étaient très difficiles à recueillir parce que bien sûr vous avez la panique", explique le médecin. "Mais il faut saluer vraiment les forces de police qui ont permis de créer un périmètre de sécurité."
"Très vite, on était concentré sur ce pauvre homme", ajoute-t-il, à propos du touriste allemand alors grièvement blessé. "On l'a intubé et on a vérifié qu'il n'y ait pas d'hémothorax, c'est-à-dire de sang dans le thorax", se souvient-il. "Quand on l'a retourné, on a vu la lésion qu'il y avait à l'arrière en postérieur", souffle-t-il.
Patrick Pelloux confie qu'un témoin lui a dit que l'assaillant présumé s'était "présenté (aux victimes) en leur demandant une cigarette". Après avoir entendu leur refus, l'homme a "donné des coups de couteau qui ont été fatals." Patrick Pelloux est catégorique sur les intentions de l'assaillant : "Il a visé la tête et après le dos. Il savait où taper, ce n'était pas le geste de quelqu'un qui s'énerve. (...) L'assaillant était là pour tuer, j'en ai la certitude, vu les coups portés."
Le tueur, tombé nez à nez avec une patrouille de police, a crié à nouveau "Allah Akbar" lorsque les policiers ont tenté de s'approcher de lui. Marteau toujours en main, il frappe sur sa route deux passants au niveau de la tête. "Légèrement blessés", il s'agit d'un Français de 60 ans et d'un Britannique de 66 ans, le second frappé à l'oeil, selon le médecin urgentiste. Il a finalement été "maîtrisé" par les fonctionnaires de police, grâce à deux coups de taser.
Armand Rajabpour-Miyandoab est "immédiatement" placé en garde à vue, et le Parquet national anti-terroriste (Pnat) s'est saisit des faits. Une enquête est ouverte pour assassinat et tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste, et pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.