"Elizabeth II VOULAIT être présente" pour le baptême de son arrière-petit-fils Archie Harrison Mountbatten-Windsor, samedi 6 juillet 2019 à Windsor, mais le prince Harry et Meghan Markle n'ont pas fait en sorte que cela se puisse se produire : c'est en substance ce qui ressort des dernières indiscrétions sur les circonstances de l'organisation de la cérémonie.
Comme souvent dans la vie de la famille royale britannique, trouver dans le calendrier une date qui siée à tout le monde est un casse-tête. Cela vaut tout particulièrement pour la souveraine et pour le prince Charles, au regard des centaines d'engagements annuels qu'ils honorent, parfois programmés jusqu'à un an à l'avance, et le baptême du petit Archie est l'illustration parfaite de ces conflits d'agendas : initialement, la duc et la duchesse de Sussex avaient retenu la date du vendredi 5 juillet 2019, mais l'absence du père d'Harry, le prince Charles, en tournée au Pays de Galles, les avait amenés à décaler au samedi 6. Sans prendre le soin de vérifier l'emploi du temps de la reine, qui, de son côté, avait bloqué ce week-end pour être avec son époux le duc d'Edimbourg à Sandringham dans le Norfolk après avoir été très affairée dernièrement, entre la visite de Donald Trump et sa traditionnelle semaine de célébration en Ecosse, dont sa garden party à Holyroodhouse est le point culminant.
Le quotidien Daily Express, qui révèle cette "énorme gaffe" du prince Harry et de la duchesse Meghan, note toutefois qu'Elizabeth II ne leur en tiendrait pas rigueur et serait "heureuse" que le baptême ait lieu ce week-end. "Le duc et la duchesse de Sussex sont allés la voir à son bureau pour lui faire part de la date et la décision a été prise collectivement", indique une source du journal. Un autre témoignage, émanant d'un membre du personnel du palais de Buckingham, estime qu'ils auraient tout de même pu faire plus attention et être plus accomodants : "Le fait que le couple ne veuille pas se conformer à la tradition suscite beaucoup de soutien. Ils sont jeunes, font différemment des autres membres de la famille royale et il y a énormément de bonne volonté envers eux. Mais ils ne devraient pas faire cela sans prendre en considération la tradition (...) D'aucuns ont le sentiment qu'ils auraient dû se montrer plus arrangeants quant à la date."
Un discours beaucoup plus nuancé que ce que pense une bonne partie de l'opinion publique, agacée après avoir appris qu'Harry et Meghan, dont la résidence privée, Frogmore Cottage, a coûté près de 3 millions d'euros au contribuable en travaux de rénovation, ont choisi de célébrer le baptême d'Archie dans le plus grand secret : pas de photographes de presse (seulement des images qu'ils choisiront de diffuser a posteriori), pas de communication de l'identité des parrains et marraines, une cérémonie dans la chapelle privée du château de Windsor plutôt que dans la chapelle St George où ils se sont mariés l'an passé... Un comportement de "stars hollywodiennes", de l'avis - critique - d'un expert en relations publiques sollicité par le Daily Mirror. Un avis partagé par la rédactrice en chef de la revue royale Majesty, Ingrid Seward, pour qui le couple a "mal évalué la situation" et bêtement "agacé les gens qui les aimaient le plus" : "ils ont géré cette affaire comme un secret scandaleux alors qu'il ne s'agissait que de partager ce qui est un événement joyeux", résume-t-elle.
A titre de comparaison, le prince William et la duchesse Catherine de Cambridge, lors du baptême de leur fils Louis en juillet 2018, avait trouvé un bon compromis entre désir d'intimité et partage avec le public.
Ce samedi après-midi, la plus royale des communes du Berkshire était pourtant en effervescence et les admirateurs de la famille royale s'étaient une nouvelle fois rassemblés, tout en sachant qu'il n'y aurait vraisemblablement rien à voir, dans un climat étrange. La grogne commence à monter, même dans les rangs des fans du duc et de la duchesse de Sussex.