Habitué à tenir des propos à contre-courant voire provocateurs, le rappeur Booba a pris la parole sur son compte Instagram pour critiquer la décision de la marque Puma de fermer ses points de vente sur le territoire russe en réaction à l'invasion de l'Ukraine. Égérie de la marque allemande depuis 2020, Booba lui reproche de "faire de la politique"...
C'est une position qui fera sans doute réagir, et qui pourrait bien causer la fin du partenariat entre la marque Puma et le rappeur français exilé aux Etats-Unis, Booba. Alors que ce dernier donnait récemment de la voix dans un clash avec le rappeur Vald, il s'attaque à un nouvel adversaire qui n'est autre que son propre sponsor. Aussi sur Instagram, l'artiste originaire de Boulogne-Billancourt a déclaré : "Puma, vous rompez je romps. Si vous faites de la politique nous devons en faire aussi. Mais sachez qu'en cas d'agression.... la riposte..... sera là....." Des menaces, rien que ça !
Un message aussi énigmatique que mystérieux sur les intentions réelles du rappeur, qui pousse ici à l'extrême le concept de neutralité politique. Il s'était déjà écharpé de la même manière avec le très décrié philosophe et écrivain - sous le coup d'affaires judiciaires - Tariq Ramadan en 2014 au sujet du conflit entre israéliens et palestiniens. Il avait alors invectivé sur Instagram : "Tous ceux qui croient aider la Palestine avec des posts Instagram, Facebook, etc., vous faites vraiment pitié, bande d'hypocrites. Pas d'politique ici. Si vous voulez aider, allez sur le terrain, bande de truffes, ou sinon fermez-la à jamais !"
Derrière cette apparente neutralité, l'interprète du titre Scarface semble néanmoins très complaisant avec la politique du dirigeant russe Vladimir Poutine de plus en plus qualifié de dictateur par le monde politique. Aussi dans la foulée il a publié une vidéo du candidat d'extrême-droite François Asselineau critiquant, sur le plateau d'On n'est pas couché devant Léa Salamé, l'organisation de l'OTAN. "C'était il y a 7 ans, François Asselineau faisait une synthèse imparable sur les conséquences d'appartenir à l'OTAN. Et les faits démontrent qu'il avait raison. Un allié qui n'envoie aucun soldat sur le terrain mais envoie des hashtags de soutien c'est presque un ennemi. Soit t'aides le bougre soit tu l'aides pas et tu te tais. À l'heure qu'il est Zelensky [le président ukrainien, NDLR] peut déposer plainte pour 'non assistance à personne en danger'" a-t-il ajouté en commentaire en plus du hashtag "Otan en emporte le vent."