Boris Becker ruiné ? La justice met sa villa de rêve à Majorque aux enchères

A 44 ans, et 13 ans après sa retraite sportive, Boris Becker a toujours la fière allure d'un golden boy, dans le monde des rich and famous. Partageant sa vie entre Miami, où il voit ses enfants nés de son mariage avec Barbara Feltus, la Suisse, Monaco et tous les lieux où il lui faut être pour rester dans le circuit people (aux frais de ceux qui l'invitent), Boum-Boum a fait un beau mariage avec sa compagne Lilly Kerssenberg, qui lui a donné un fils, Amadeus, et coule des jours heureux. Peu importe l'endroit. Heureusement d'ailleurs, car ce ne sera vraisemblablement plus le cas à Majorque.

Car Boris Becker va perdre la villa qu'il avait fait construire sur l'île des Baléares à la fin des années 1990, du temps où, ayant engrangé 25 millions de dollars de gains sur le circuit ATP (sans doute largement plus du double en incluant les revenus commerciaux), il pouvait tout se permettre, tout s'offrir. Vu il y a peu, élégant comme toujours, dans la tribune officielle lors de la finale de Wimbledon (où il loue un appartement), l'ancien numéro un mondial, trois fois vainqueur en Grand Chelem sur le gazon londonien, s'était même payé le luxe de racheter le matériel du court numéro un du All England Lawn Tennis Club pour en équiper son court personnel, terrain de jeu pour ses amis et lui lors de leurs séjours dans la superbe résidence, baptisée Son Coll, havre de paix à l'architecture d'influence métissée (marocaine, turque, européenne). Le Daily Mail propose une image des lieux sur son site, et révèle que la justice locale a ordonné que la propriété, située à une heure de route de Palma de Majorque et où la légende du tennis n'a plus été vue depuis belle lurette, passe sous le marteau.

En cause, plusieurs dettes en souffrance, des affaires de non-paiement qui font écho à sa condamnation pour fraude fiscale en 2002 (autour de 3 millions d'euros dus) ou aux soucis que Boum-Boum a rencontrés avec le pasteur qui célébra en 2009 son union avec Lilly à St Moritz. Un juge de Palma a décidé que Son Coll serait vendue aux enchères pour rembourser les 285 000 euros qu'il doit verser (un jugement a été rendu) à une société de paysagisme de l'île, et 440 000 euros de plus, selon la décision d'une autre cour, à une entreprise en bâtiment qui a effectué de l'électricité, de la plomberie, de la tapisserie et a même réalisé un terrain de basket pour la résidence du sportif. La défense de Becker, qui se déchargeait sur le promoteur Matthias Khun & Partner, a été désavouée dans les deux procès.

Et le fait, surprenant, que l'intéressé n'ait pas encore réglé son ardoise alors que la justice a tranché et se retourne vers lui pousse forcément à s'interroger sur l'état de ses finances... Sinon, pourquoi ne pas s'épargner de tels désagréments ? Il faut dire que Boris Becker a laissé quelques plumes (près de 25 millions d'euros) dans son divorce d'avec Barbara Feltus et dans la reconnaissance de paternité de l'enfant mis au monde par Angela Ermakova, une aventure d'un soir dans un restaurant (Nobu de Londres).

Boris Becker aurait en fait essayé de se débarrasser de sa villa majorquine depuis 5 ans, sans succès. D'abord surévaluée (tant au regard de son style particulier et que de l'état du marché) à près de 17 millions d'euros, puis ramenée autour de 13 millions d'euros, la propriété sera mise aux enchères le 28 septembre au prix de départ 8,6 millions d'euros.

Serait-il à court de liquidités ? Bien que propriétaire de plusieurs propriétés et sociétés, mais aussi sous contrat (juteux) avec des marques comme Mercedes ou Tag Heuer, des soupçons de banqueroute ont fait surface ça et là récemment dans des médias germaniques constatant que Boum-Boum n'a pas vraiment le sens des affaires et a réalisé des placements hasardeux (un tribunal allemand l'a condamné en début d'année à verser près d'un million d'euros à un ex-associé dans une société de vente de biens alimentaires en ligne qui a fait faillite). Le Daily Mail avance que le champion de tennis a peut-être voulu aller trop vite en besogne pour se refaire (financièrement et en termes de réputation) après son divorce et la naissance de son enfant avec Ermakova...

Dernièrement, Becker a pris son premier chèque de joueur de poker, un talent qu'il exploite en télévision et qui lui a permis de repartir de l'European Poker Tour de Barcelone avec 8 000 euros. Le début de la fortune.

Contacté par le Daily Mail, ce fameux résident du quartier de Wimbledon a répondu à toutes ces inquiétudes dans un mail où, remerciant le journaliste de sa sollicitude et s'amusant de la beauté d'Internet, autoroute de l'information capable de faire circuler les plus folles rumeurs, il assure que tout va bien pour lui : "Ne vous inquiétez pas pour moi, il n'y a aucune raison. Cela 27 ans que je suis sous les feux de la rampe, j'ai appris à composer avec les rumeurs. Concernant ma maison à Majorque, j'espère que vous comprendrez que je ne puisse pas vous donner de détails puisqu'il s'agit d'une affaire en cours. Sachez simplement que cela ne concerne pas ma capacité à payer. Je ne me considère pas seulement comme heureux, favorisé et en bonne santé, mais aussi comme aisé, et, plus important que tout, ma famille va bien."