Charlotte Gainsbourg, maman : ''J'ai l'impression de faire plein de conneries''

Charlotte Gainsbourg est désormais installée à New York, où elle vit avec son compagnon Yvan Attal et leurs trois enfants : Ben, 17 ans, Alice, 12 ans, et Joe, 3 ans. Elle avait envie de vivre en Amérique, de se libérer quelque temps. Depuis la Grosse Pomme, elle livre une interview au magazine Psychologies puisqu'elle est à l'affiche de Trois coeurs et sera de retour pour Samba avec Omar Sy. Sa vie d'enfant d'icônes, les épreuves qu'elle a traversées et sa place d'artiste et de mère... elle aborde tous les sujets.

Franche, Charlotte Gainsbourg avoue être "toujours à côté de la plaque" ou avoir manqué d'audace dans sa vie : "J'ai longtemps eu peur de faire des choix pour moi." Elle semble sûre d'elle et sereine aujourd'hui. Aujourd'hui, elle veut se faire du bien, et l'élément déclencheur en a été la disparition de sa soeur Kate Barry (fille de Jane Birkin et du compositeur John Barry) en décembre dernier : "Quand on traverse cela, quand on perd quelqu'un d'aussi proche et aimé, soit on se réveille avec une très forte envie de vivre, soit on n'en a plus du tout envie. (...) Lorsque j'avais vécu le choc de la mort de mon père à 19 ans, je n'avais pas les armes pour me reprendre en main."

En couple depuis plus de vingt ans avec l'acteur et réalisateur Yvan Attal, mère de trois enfants, elle n'a a priori pas reproduit le schéma de ses parents, Jane Birkin et Serge Gainsbourg : "Mais si, détrompez-vous : on reproduit le modèle familial des parents d'Yvan ! Eh oui, vous ne connaissez que la moitié de moi ! [rires] Puis mon modèle parental est positif aussi : bien sûr, mes parents se sont séparés au bout d'une dizaine d'années, mais durant tout ce temps, je n'ai jamais douté de leur passion l'un pour l'autre. C'est une chance d'être le fruit d'un tel amour, vraiment."

Mère à son tour, Charlotte Gainsbourg admettra n'être pas parfaite dans ce rôle : "J'ai l'impression de faire plein de conneries et je ne vois pas comment une mère peut se dire 'bonne'. Sauf, peut-être, avec les bébés : moi en tout cas, c'est instinctif. Mais ensuite, dès qu'ils grandissent, je suis tentée d'être dans l'analyse, et c'est là que je commence à me juger et à me faire des reproches." Très consciente que ses trois enfants peuvent souffrir de la célébrité de leurs parents, si elle n'évite pas les erreurs, elle fait tout pour protéger.

Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Psychologies du mois d'octobre 2014