Depuis plus d'un an, Christian Quesada est incarcéré en détention provisoire dans l'établissement pénitentiaire de Bourg-en-Bresse (Ain), en attente de son jugement. Et le verdict approche pour l'ancien champion des 12 Coups de midi (TF1). Son audience, programmée au 8 avril 2020, est maintenue malgré le confinement imposé depuis le 17 mars dernier, en raison de la pandémie de coronavirus.
Nos confrères du Parisien ont en effet dévoilé que le procès de Christian Quesada pour corruption de mineures et détention et diffusion d'images pédopornographiques aura bel et bien lieu à cette date du mercredi 8 avril, devant le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse. Mais à circonstances exceptionnelles, mesures exceptionnelles. Il sera jugé à huis clos et par visioconférence depuis la prison où il est incarcéré. "L'état d'urgence sanitaire explique les conditions particulières et inédites de ce procès", a confié une source judiciaire. La salle d'audience sera donc vide et le prévenu absent physiquement. Mais cela ne jouera bien entendu en rien sur le verdict.
C'est le 25 mars 2019 que Christian Quesada avait été arrêté à son domicile de l'Ain. L'homme, qui avait ému le public avec son histoire personnelle difficile, a provoqué stupeur et colère quand les faits qu'on lui reprochait ont été dévoilés. L'affaire avait commencé avec la plainte d'une jeune fille mineure qui expliquait avoir dialogué sur internet avec un garçon se faisant passer pour un mineur et lui demandant de se dévêtir. Les semaines suivantes, des centaines d'images et de vidéos compromettantes de mineurs et d'enfants subissant des viols et agressions sexuelles ont été retrouvées dans les ordinateurs de Christian Quesada. Ce dernier a reconnu les faits mais a toujours nié avoir commis des agressions sexuelles. En novembre dernier, cinq nouvelles plaintes ont été déposées. Et le 2 décembre 2019, la Cour d'appel de Lyon a annoncé que la demande de libération de l'ex-champion avait été rejetée.
En 2002, Christian Quesada avait déjà été condamné pour exhibition sexuelle avant d'être condamné une deuxième fois en 2009 pour détention et consultation d'images pédopornographiques.
En attendant son jugement, il reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés et ce, jusqu'à preuve du contraire.