Ce lundi 19 septembre,Christophe Rocancourt était présent au tribunal à Paris, afin d'être jugé pour trafic d'influence et escroquerie notamment. Celui que l'on surnomme "l'escroc des stars" a assuré lundi avoir "changé" et pris le contrepied de certaines de ses déclarations pendant l'enquête. Ancien compagnon de Sonia Rolland, et père de leur fille née en 2007, Tess, Christophe Rocancourt est connu pour avoir dans les années 1990 soutiré des millions de dollars à de riches Américains, à Hollywood et New York, en multipliant les pseudonymes, ce qui lui a valu de passer plusieurs années en prison.
En France, Christophe Rocancourt a été condamné en 2012 pour abus de faiblesse sur la réalisatrice Catherine Breillat et, cinq ans plus tard, dans l'affaire du vol de 52 kg de cocaïne à l'ex-siège de la police judiciaire, le 36, Quai des Orfèvres. Mais l'homme de 55 ans se défend aujourd'hui. "Rocancourt d'avant et Rocancourt d'aujourd'hui, c'est pas le même, les années sont passées", a-t-il promis à la barre. Le prévenu, lunettes fumées à montures épaisses, cheveux gris coiffés sur le côté pull bleu foncé sur pantalon noir et baskets, a bien changé. "J'étais escroc" et "aujourd'hui, j'ai évolué, j'ai changé", a-t-il ainsi déclaré, comme rapporté par l'AFP. Il se décrit comme l'auteur de sept livres, selon ses mots.
Toute cette histoire, si je peux me permettre (...) c'est un peu une histoire de cornecul
"Toute cette histoire, si je peux me permettre (...) c'est un peu une histoire de cornecul, on est pas dans la haute-voltige", a-t-il affirmé. Et d'enchaîner : "Je reconnais les faits de façon limpide", puis "j'assume". Dans cette affaire, Christophe Rocancourt dit "L'escroc des stars" est jugé aux côtés de 18 prévenus. Les faits de cette affaire à tiroirs remontent à 2014 et 2015. On le juge notamment pour avoir prêté 90.000 euros à l'avocat Marcel Ceccaldi, en échange d'intérêts conséquents. S'il avait reconnu ce prêt, il nie désormais à la barre. "J'ai dû l'aider de quelques deniers, des sommes dérisoires" et "je l'ai dépanné en lui amenant deux clients", mais "gratuitement", a-t-il fait savoir. Il est aussi soupçonné d'avoir sollicité le fondateur du GIGN, Christian Prouteau, rencontré sur un plateau de télé en 2010, pour qu'il intervienne dans le dossier de régularisation d'une Marocaine, cliente de Marcel Ceccaldi. Christophe Rocancourt admet aussi avoir exercé illégalement la profession de banquier, en prêtant des sommes à "une petite liste" de personnes à des taux usuraires de 30%. Et ne peut s'empêcher de glisser en souriant: "dans mon cas, avouez que c'est un peu drôle, banquier..."