Christophe Willem est d'humeur mélancolique. Alors qu'on a pu l'entendre chanter à la mémoire de la regrettée Whitney Houston, interprétant I will always love you dans les studios d'Europe 1 après l'annonce de la mort de la diva, on découvrait presque simultanément le clip de Si mes larmes tombent, second extrait de son troisième album, Prismophonic, paru le 21 novembre dernier.
Un morceau qui échappe à la fièvre pop discoïde ambiante de Prismophonic et qui se pose à tous points de vue en contrepoids flagrant de Cool, single qui l'avait précédé, exubérant de coolitude, taillé pour les dancefloors et doté d'un clip aveuglant à rendre dingue. Le titre mélodramatique de Si mes larmes tombent n'est pas trompeur : Christophe Willem livre en effet une chanson touchante en piano-voix, triste et interprétée d'une voix androgyne chargée d'air. De fait, le clip ne s'encombre pas de scénographie et joue lui aussi sur une forme de pureté, présentant sur fond noir un Christophe Willem de blanc vêtu et ne faisant qu'un, jusqu'à la position foetale, avec son piano à queue sur lequel défilent de rares images en sépia.
Avec la ballade anglophone Falling qui ponctue Prismophonic, Si mes larmes tombent sera sans doute l'un des moments d'émotion et de communion avec ses fans lors des concerts de Christophe Willem en 2012, notamment son passage à l'Olympia le 24 mai prochain.