Dany Boon© Abaca
La suite après la publicité
Avec la sortie de Rien à déclarer, sa nouvelle réalisation, Dany Boon se prête avec plaisir aux interviews. Pour L'Express, il revient sur ses rapports douloureux avec sa famille, l'origine de son nom, l'argent, les critiques qu'il subit et... la mort. Extraits.
Rien à déclarer est une comédie mais qui dénonce également le racisme. Cette question touche d'ailleurs personnellement Dany Boon, lui qui est né d'un père kabyle et d'une mère ch'ti : "Leur union a choqué une partie de la famille de ma mère, qui arrache encore les pages de journaux où j'apparais. Ce qui se passe de commentaires." Dany Boon peut cependant compter sur le soutien des gens qu'il aime, notamment de sa femme Yaël et ses cinq enfants.
L'artiste s'explique également sur son changement de nom, lui qui est né avec le nom de Daniel Hamidou : "Quand je suis arrivé à Paris, on me demandait sans cesse si j'étais de la famille d'Amidou, l'un des comédiens fétiches de Claude Lelouch. On croyait que j'étais pistonné ! Raison pour laquelle je suis devenu Dany Boon, un pseudo qui prête à rire et qui, surtout, rend hommage à l'un de mes héros d'endance, Daniel Boone, l'explorateur américain."
Sujet souvent tabou, Dany Boon répond aux questions d'argent. Il avait démenti avoir gagné 26 millions d'euros grâce aux Ch'tis et voilà qu'on lui parle désormais de 7 millions d'euros pour Rien à déclarer : "Encore une fois, je démens. C'est moins. Je ne donnerai pas le montant parce que ce genre d'information est mal perçu en France, contrairement aux Etats-Unis, où c'est un atout professionnel. Ici, on me regarde d'un drôle d'air. C'est une question de culture. Voyez les footballeurs. Ils gagnent des fortunes et s'installent souvent à l'étranger pour des raisons fiscales sans que personne ne trouve rien à redire. [Christophe Alévêque a toutefois attaqué l'icône Zidane] Mais eux courent pendant deux plombes dans le froid alors que nous, les artistes, nous sommes juste bons pour jouer aux cons devant une caméra, avant d'aller nous prélasser dans une caravane de luxe entre deux prises ! Voilà comment nous sommes perçus. Allez faire comprendre qu'on gagne beaucoup d'argent !"
Les critiques énervent également le cinéaste, mais il essaie de s'en détacher aujourd'hui : "Avant à la moindre critique négative, j'appelais Raymond Devos [son mentor]. Allô papa ! Au secours ! Il me rassurait le plus simplement du monde : 'Ce sont des cons. Tu es formidable !' Aujourd'hui, je suis devenu mon propre père. Et puis j'ai appris à en rire. Quand Les Inrockuptibles écrivent, à propos de Bienvenue chez les Ch'tis : 'Nullissime ! Pourquoi parler d'un film qui n'en est pas un ?' Je prends ça comme de la pub."
L'entretien s'achève avec de l'émotion, celle qu'il porte pour ses proches qui sont morts : "Comme Dominique Pizzi [producteur de ses spectacles], Thierry Joly [coauteurs de ses premiers sketches], Raymond Devos... J'en ai vraiment marre de la mort. Des années de psychanalyse m'ont aidé à vivre avec, mais je n'arrive quand même pas à m'y faire. Notez qu'il y a pire : quand votre psychanalyste meurt !"
Retrouvez l'intégralité de cette interview dans L'Express du 19 janvier 2011.
Rien à déclarer est une comédie mais qui dénonce également le racisme. Cette question touche d'ailleurs personnellement Dany Boon, lui qui est né d'un père kabyle et d'une mère ch'ti : "Leur union a choqué une partie de la famille de ma mère, qui arrache encore les pages de journaux où j'apparais. Ce qui se passe de commentaires." Dany Boon peut cependant compter sur le soutien des gens qu'il aime, notamment de sa femme Yaël et ses cinq enfants.
L'artiste s'explique également sur son changement de nom, lui qui est né avec le nom de Daniel Hamidou : "Quand je suis arrivé à Paris, on me demandait sans cesse si j'étais de la famille d'Amidou, l'un des comédiens fétiches de Claude Lelouch. On croyait que j'étais pistonné ! Raison pour laquelle je suis devenu Dany Boon, un pseudo qui prête à rire et qui, surtout, rend hommage à l'un de mes héros d'endance, Daniel Boone, l'explorateur américain."
Sujet souvent tabou, Dany Boon répond aux questions d'argent. Il avait démenti avoir gagné 26 millions d'euros grâce aux Ch'tis et voilà qu'on lui parle désormais de 7 millions d'euros pour Rien à déclarer : "Encore une fois, je démens. C'est moins. Je ne donnerai pas le montant parce que ce genre d'information est mal perçu en France, contrairement aux Etats-Unis, où c'est un atout professionnel. Ici, on me regarde d'un drôle d'air. C'est une question de culture. Voyez les footballeurs. Ils gagnent des fortunes et s'installent souvent à l'étranger pour des raisons fiscales sans que personne ne trouve rien à redire. [Christophe Alévêque a toutefois attaqué l'icône Zidane] Mais eux courent pendant deux plombes dans le froid alors que nous, les artistes, nous sommes juste bons pour jouer aux cons devant une caméra, avant d'aller nous prélasser dans une caravane de luxe entre deux prises ! Voilà comment nous sommes perçus. Allez faire comprendre qu'on gagne beaucoup d'argent !"
Les critiques énervent également le cinéaste, mais il essaie de s'en détacher aujourd'hui : "Avant à la moindre critique négative, j'appelais Raymond Devos [son mentor]. Allô papa ! Au secours ! Il me rassurait le plus simplement du monde : 'Ce sont des cons. Tu es formidable !' Aujourd'hui, je suis devenu mon propre père. Et puis j'ai appris à en rire. Quand Les Inrockuptibles écrivent, à propos de Bienvenue chez les Ch'tis : 'Nullissime ! Pourquoi parler d'un film qui n'en est pas un ?' Je prends ça comme de la pub."
L'entretien s'achève avec de l'émotion, celle qu'il porte pour ses proches qui sont morts : "Comme Dominique Pizzi [producteur de ses spectacles], Thierry Joly [coauteurs de ses premiers sketches], Raymond Devos... J'en ai vraiment marre de la mort. Des années de psychanalyse m'ont aidé à vivre avec, mais je n'arrive quand même pas à m'y faire. Notez qu'il y a pire : quand votre psychanalyste meurt !"
Retrouvez l'intégralité de cette interview dans L'Express du 19 janvier 2011.