La saison 5 de Dexter est un joli succès d'audience sur Showtime, aux Etats-Unis. Pour les fans qui se sont arrêtés à la terrible fin de la saison 4, sachez que cette nouvelle saison est troublante : Dexter y apparaît comme humain et manifeste autant de culpabilité, de colère que de peine.
Mais dans la vraie vie, tout va pour le mieux pour le comédien Michael C. Hall qui rayonne depuis que sa maladie est guérie. Lui qui a déjà perdu son papa d'un cancer alors qu'il n'avait que 11 ans, a surmonté son cancer du système lymphatique grâce à une détection précoce des médecins qu'il remercie encore aujourd'hui. Désormais, l'interprète du plus adorable des tueurs en série savoure sa vie, aux côtés des femmes de sa vie que sont sa mère et sa femme Jennifer Carpenter (qui interprète sa soeur Debra, dans la série).
Si Michael C. Hall a désormais une fascination pour la vie, il n'oublie pas que sa série prône exactement l'inverse : la mort. D'ailleurs, la série Dexter a été le justificatif idéal d'un jeune assassin de 17 ans qui s'est sauvagement et mortellement acharné sur son petit frère de 10 ans. Ce jeune Américain (victime de troubles psychiatriques) voulait lui aussi devenir un Dexter... Il a été condamné à la prison à perpétuité, dans l'Ohio.
A ce sujet, Michael C. Hall s'explique dans les pages de Télé Loisirs (en kiosques ce lundi 8 novembre 2010) : "Je ne vais pas nier que ce jeune homme était un grand fan de la série. Mais je ne réagis pas en me disant : 'Mon dieu, nous devrions tout arrêter car cela incite à la violence !'. En revanche, je trouve alarmant que de plus en plus de jeunes se servent des fictions pour justifier leurs pulsions et leurs prédispositions à tuer quelqu'un. Dexter n'est qu'une série. Il est visiblement important de le rappeler aux téléspectateurs."
L'éternelle question existentielle de l'oeuf et la poule : la télé et les séries influencent-elles l'être humain ? Ou les fictions ne sont-elles qu'un moyen de se dédouaner de toute responsabilité individuelle ? Un débat qui n'a pas fini d'être alimenté par de sordides faits divers...
Allyson Jouin-Claude