Emmanuelle Béart lors de la cérémonie des César le 25 février 2011© Abaca
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La filmographie d'Emmanuelle Béart est marquée par des performances puissantes comme dans Ça commence par la fin, réalisation de son époux Michaël Cohen, et la dernière en date, dans Ma compagne de nuit, ne déroge pas à la règle. Dans ce long métrage d'Isabelle Brocard, la comédienne incarne une femme atteinte d'un cancer et en fin de vie. Pour se glisser dans cette peau fragile, elle s'est investie corps et âme. Pour Marie France, elle parle de cette prestation intense, et de son rapport à la maladie, à la mort. Extraits.
Emmanuelle Béart n'a pas voulue "être l'incarnation de LA femme qui a un cancer du sein mais d'UNE femme au caractère très fort qui est née d'une écriture". Elle s'est transformée physiquement pour approcher le corps d'une femme malade : "J'ai perdu plus de dix kilos. Je n'en faisais plus que 41... Oui, je me suis aussi rasé les cheveux pour les avoir ultra-courts. [...] Ça, c'est la réalité extérieure. Intérieure, je ne peux pas vous dire ; je ne peux pas me mettre à la place de quelqu'un qui a le cancer."
Dans le film, l'héroïne est une architecte en apparence comblée qui fait appel à une aide-ménagère, Marine. Mais la jeune fille comprendra très vite que Julia est atteinte d'un cancer en phase terminale et a besoin de compagnie pour finir ses jours. Le thème de l'accompagnement des malades en fin de vie : "Je crois que cela fait effroyablement peur, tout simplement. C'est très humain, tout ça. La maladie, la mort effraient. Autant l'entourage que la personne qui le vit. [...] Ce qui est très important, c'est que les personnes qui accompagnent puissent être accompagnées, elles aussi."
Sa perception de la maladie et de la mort n'a toutefois pas changé avec le film : "Je n'ai pas besoin d'un film pour être en évolution sur ce sujet. Quand on avance en âge, on acquiert une certaine maturité." Avoir trois enfants, - Nelly, bientôt 19 ans, fille de Daniel Auteuil ; Yohann, 14 ans, né de sa relation avec le compositeur de musique David Moreau, demi-frère de Patrick Bruel ; et un petit garçon éthiopien adopté il y a quelques mois - a également modifié sa perception. De la fin de vie, elle en parle avec ses compagnons de vie : "Des êtres avec qui je parle de ça [...]. La religion n'est pas une terre que je cultive car on ne me l'a pas enseignée, moi, ce sont plutôt des rencontres. N'oubliez pas, j'ai une grand-mère de 107 ans [qui vit avec elle]. [...] Quand je vous parle de compagnon de vie, en voilà un."
Dernièrement vue divine lors de la cérémonie des César où elle était venue remettre deux prix, Emmanuelle Béart a retrouvé son apparence sereine et ravissante. Elle n'en reste pas moins marquée par son film, Ma compagne de nuit, avec également Hafsia Herzi, au cinéma le 23 mars.
Retrouvez l'intégralité de cet entretien dans le magazine Marie France du mois d'avril 2011.
Emmanuelle Béart n'a pas voulue "être l'incarnation de LA femme qui a un cancer du sein mais d'UNE femme au caractère très fort qui est née d'une écriture". Elle s'est transformée physiquement pour approcher le corps d'une femme malade : "J'ai perdu plus de dix kilos. Je n'en faisais plus que 41... Oui, je me suis aussi rasé les cheveux pour les avoir ultra-courts. [...] Ça, c'est la réalité extérieure. Intérieure, je ne peux pas vous dire ; je ne peux pas me mettre à la place de quelqu'un qui a le cancer."
Dans le film, l'héroïne est une architecte en apparence comblée qui fait appel à une aide-ménagère, Marine. Mais la jeune fille comprendra très vite que Julia est atteinte d'un cancer en phase terminale et a besoin de compagnie pour finir ses jours. Le thème de l'accompagnement des malades en fin de vie : "Je crois que cela fait effroyablement peur, tout simplement. C'est très humain, tout ça. La maladie, la mort effraient. Autant l'entourage que la personne qui le vit. [...] Ce qui est très important, c'est que les personnes qui accompagnent puissent être accompagnées, elles aussi."
Sa perception de la maladie et de la mort n'a toutefois pas changé avec le film : "Je n'ai pas besoin d'un film pour être en évolution sur ce sujet. Quand on avance en âge, on acquiert une certaine maturité." Avoir trois enfants, - Nelly, bientôt 19 ans, fille de Daniel Auteuil ; Yohann, 14 ans, né de sa relation avec le compositeur de musique David Moreau, demi-frère de Patrick Bruel ; et un petit garçon éthiopien adopté il y a quelques mois - a également modifié sa perception. De la fin de vie, elle en parle avec ses compagnons de vie : "Des êtres avec qui je parle de ça [...]. La religion n'est pas une terre que je cultive car on ne me l'a pas enseignée, moi, ce sont plutôt des rencontres. N'oubliez pas, j'ai une grand-mère de 107 ans [qui vit avec elle]. [...] Quand je vous parle de compagnon de vie, en voilà un."
Dernièrement vue divine lors de la cérémonie des César où elle était venue remettre deux prix, Emmanuelle Béart a retrouvé son apparence sereine et ravissante. Elle n'en reste pas moins marquée par son film, Ma compagne de nuit, avec également Hafsia Herzi, au cinéma le 23 mars.
Retrouvez l'intégralité de cet entretien dans le magazine Marie France du mois d'avril 2011.