Éric Cantona a beau lutter contre le système quand bon lui chante, il ne résiste pas pour autant à l'appel de la publicité... Ambassadeur Pepsi, porte-drapeau officiel de la marque à la virgule Nike, cobaye pour les rasoirs Bic, le Tricolore s'est une nouvelle fois plié au difficile exercice...
Réflexion faite, un exercice pas si difficile puisque le King de Manchester United s'est reconverti dans le 7e Art, avec plus ou moins de succès. Dans cette nouvelle pub, tournée dans la langue de la perfide Albion, puisque destinée au marché britannique où Éric Cantona est une véritable légende plus de 15 ans après sa retraite officielle, on retrouve notre icône, vantant les mérites de l'Alsace et de sa bière Kronenbourg. Les paysans locaux y sont de véritables stars, l'équivalent des joueurs de foot de la Premier League anglaise. Et tous les clichés y passent : wags, tabloïds, grosses cylindrées... Le tout en bottes crottées, salopettes de travail, crêtes capillaires et physiques à l'avenant. Une véritable vie de star. Bien évidemment, le spectateur se posera inévitablement la question. Pourquoi ? Oui, pourquoi l'Alsace serait-elle le paradis des paysans, au point de voir fleurir les statues en bronze sur fond de Freddie Mercury et sa fameuse chanson We are the champions, si chère aux... champions ? Tout simplement parce que c'est en Alsace qu'est élaborée la fameuse Kronenbourg, élevée avec amour et passion avant de se retrouver dans les verres et les bouteilles et, au bout de la chaîne, dans les gosiers britanniques.
Alors oui, Éric Cantona en porte-parole de l'Alsace, ça marche. Mais lorsque la star, qui vendait récemment sa Rolls-Royce aux enchères au profit de la Fondation Abbé Pierre, se fait elle aussi passer pour un gentleman farmer pour les beaux yeux d'une blonde, on a envie de crier stop, faut pas nous prendre pour des jambons.
Parce que Rachida Brakni n'acceptera sûrement pas de voir son mari quitter ses fringues The Kooples, dont il est également porte-manteau, pour une salopette, un tracteur et la gloire...