À l'occasion de la sortie en salles de son film Les têtes de l'emploi (sortie prévue le 16 novembre), Franck Dubosc s'est confié dimanche 13 novembre dans les colonnes du Journal du Dimanche pour évoquer ce rôle à l'opposé des personnages qu'il a pour habitude d'incarner. L'occasion de parler de défunt son père et de ses enfants...
Dans cette comédie française réalisée par Alexandre Charlot et Franck Magnier, l'acteur et humoriste français donne la réplique à Elsa Zylberstein et François-Xavier Demaison. Franck Dubosc incarne Stéphane, un quinquagénaire qui se retrouve au chômage quand l'agence pour l'emploi de sa ville où il travaillait décide de fermer ses portes.
Métamorphosé physiquement pour se mettre dans la peau de son personnage, le comédien de 53 ans fait "oublier Franck Dubosc" tel que les spectateurs le connaissent. Cheveux plaqués en arrière, lunettes de vue et moustache, il n'a pas vraiment grand-chose à voir avec Stéphane. "L'habit fait le moine, vraiment. J'ai beaucoup incarné des types naïfs et sympas alors que je devais marquer la différence. Le déguisement m'a dompté", déclare-t-il.
Mon père a perdu sa dignité et est tombé malade
Dans son interview, il admet également que la trame de l'histoire a fait resurgir le souvenir de son père, Lucien (décédé en 2002), qui a connu le chômage un an avant la retraite. "Il était déclarant en douane, sa boîte a déposé le bilan. Très fier, il a perdu sa dignité et est tombé malade. Ma soeur, qui travaille aussi par intermittence, a connu des périodes difficiles. J'avais honte de ma condition modeste, je m'en veux. Mais ça a façonné l'homme que je suis", poursuit-il.
Artiste régulièrement salué par la critique, populaire auprès du grand public, Franck Dubosc s'est par ailleurs exprimé sur son rapport à la célébrité, qu'il a connu "dès 20 ans". "J'ai grandi et vieilli avec elle. Je suis habitué, pas lassé. Ça fait partie du quotidien. Et je ne me plains pas. J'ignore si c'est nuisible pour mes enfants", ajoute-t-il. Avec son épouse Danièle, il est le père comblé de deux garçons, Raphaël (né en 2010) et Milhan (né en 2012). "Mes enfants sont des petits bourgeois ! À leur âge, je n'avais pas cette chance", a-t-il conclu.