François Fillon vient d'être condamné en appel à un an de prison ferme dans l'affaire des emplois fictifs, comme rapporté par l'AFP. Si en première instance, l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy s'était vu infliger une peine de cinq ans de prison, dont deux ferme, la nouvelle condamnation de ce lundi 9 mai 2022 est plus légère. Il a ainsi été condamné à quatre ans de prison dont un an ferme. Le politique de 68 ans va contester cette décision en cassation. Cette affaire des emplois fictifs, nommée aussi le Penelopegate avait explosé au moment où François Fillon, candidat, était alors en pleine campagne présidentielle, en 2017.
Il est donc à nouveau condamné dans ce dossier qui avait plombé sa course à l'Elysée et signé la fin de sa carrière politique. Sa peine de prison a été assortie d'une amende de 375.000 euros et de dix ans d'inéligibilité. Son épouse Penelope Fillon a quant à elle été condamnée à deux ans de prison avec sursis et 375.000 euros d'amende. Son ancien suppléant Marc Joulaud à trois ans de prison avec sursis. Des peines d'inéligibilité de deux et cinq ans ont en outre été prononcées à leur encontre, précise l'AFP. enfin, les trois prévenus ont enfin été condamnés à verser environ 800.000 euros à l'Assemblée nationale, partie civile.
Le couple Fillon ainsi que Marc Joulaud n'étaient pas présents lors du prononcé de cette décision. Ils vont se pouvoir en cassation, ce qui suspend les sanctions pénales. En revanche pour ce qui est du paiement des dommages et intérêts, il n'est pas gelé. Il pourrait d'ailleurs être réclamé immédiatement par la chambre basse du Parlement. Ces sanctions pour détournement de fonds publics, complicité d'abus de biens sociaux et recel de ces deux délits notamment, sont plus légères que celles prononcées en première instance, le 29 juin 2020.
Si la cour d'appel a blanchi le couple concernant le premier contrat d'assistante parlementaire de Penelope Fillon entre 1998 à 2002, "elle n'a pas tiré les conséquences de ses propres constatations sur les preuves apportées de la réalité du travail accompli par Mme Fillon" pour les deux autres contrats, ont estimé les avocats de la défense dans un communiqué. La cour a également relaxé le couple dans le volet des emplois des deux aînés de leurs enfants en 2006-2007, alors que François Fillon était sénateur. Mais a bel et bien confirmé le caractère fictif des activités de l'épouse Fillon auprès de Marc Joulaud, ainsi que celles de la mère de famille à nouveau auprès de son mari, en 2012-2013.