Francoise Fabian lors de l'émission Vivement dimanche du 24 novembre 2014© BestImage
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Françoise Fabian semble avoir traversé le temps sans que celui-ci n'altère son charisme, sa beauté et son talent, mais la vie ne l'a pas épargnée. Des douleurs, elle en a connues, comme la mort de son "âme soeur", Marcel Bozzuffi, en 1988. A 80 ans, elle porte dans les pages de Gala un regard sincère et ému sur son vécu, les hommes de sa vie, sa fille, le cinéma et le théâtre.
Sur les planches dans Sonate d'automne, sur les écrans dans Les Garçons et Guillaume à table, Françoise Fabian éblouit les spectateurs. Depuis ses débuts, depuis le culte Ma nuit chez Maud de feu Eric Rohmer, l'admiration des Français pour Françoise n'a pas bougé. Jeune fille à l'âme romanesque qui a quitté son Algérie natale à 17 ans pour préparer le Conservatoire d'art dramatique et a refusé d'intégrer la Comédie-Française, ne voulant pas être "prisonnière", elle militera avec détermination pour les droits des femmes, dont le droit à l'avortement. La comédienne avoue qu'elle a profité de la liberté sexuelle qu'elle revendiquait, tout en précisant : "Mais j'ai avorté souvent, c'était terrible."
Mariée au réalisateur Jacques Becker, elle restera son épouse pendant quatre ans, jusqu'à sa mort en 1960 : "Marie, notre fille, avait treize mois." Elle épousera Marcel Bozzuffi vingt ans après qu'ils eurent commencé leur histoire d'amour, née sur un plateau de tournage - certainement celui de Maigret voit rouge -, et ils resteront ensemble jusqu'à ce que le cancer l'emporte, en 1988. Lorsque la "grande amoureuse" que fut Françoise Fabian parle de lui, l'émotion est à son comble.
"Après Marcel, je n'ai plus aimé d'autres hommes. Je ne peux pas me séparer de Bozzu. On continue notre histoire : il me fait de la peine, je pleure, je l'engueule, on se dispute, on se rabiboche, on s'adore, c'est comme dans la vie. Je continue de rêver d'un homme que j'ai perdu", dira Françoise Fabian. Elle le considérait comme sa "moitié", elle a passé vingt-cinq ans de sa vie avec lui, elle a attendu deux enfants qu'elle a perdus : "C'était un homme complet. Vraiment." Après sa mort, Françoise Fabian doit survivre. Sans sa fille, la comédienne se demande si elle aurait pu tenir. Puis viendra le raisonnement, se souvenant que "Bozzu" tenait, lui, tant à la vie.
Marie, sa fille. Avec elle, la relation n'a pas été simple. "J'ai aimé, j'ai adoré ma fille, adoré, vraiment.... Ce que je lui reproche - car j'avais aussi des reproches à lui faire -, c'est d'avoir abîmé l'amour que j'avais pour elle." Leur relation est complexe et sa fille résumait ainsi leurs difficultés : "Vous [Marcel Bozzuffi et François Fabian] êtes deux et je suis seule." Leurs relations aujourd'hui sont apaisées. Sa fille vie en Inde, est hindouiste, végétalienne : "Je vais souvent la voir", précise l'actrice.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Gala du 8 janvier
Sur les planches dans Sonate d'automne, sur les écrans dans Les Garçons et Guillaume à table, Françoise Fabian éblouit les spectateurs. Depuis ses débuts, depuis le culte Ma nuit chez Maud de feu Eric Rohmer, l'admiration des Français pour Françoise n'a pas bougé. Jeune fille à l'âme romanesque qui a quitté son Algérie natale à 17 ans pour préparer le Conservatoire d'art dramatique et a refusé d'intégrer la Comédie-Française, ne voulant pas être "prisonnière", elle militera avec détermination pour les droits des femmes, dont le droit à l'avortement. La comédienne avoue qu'elle a profité de la liberté sexuelle qu'elle revendiquait, tout en précisant : "Mais j'ai avorté souvent, c'était terrible."
Mariée au réalisateur Jacques Becker, elle restera son épouse pendant quatre ans, jusqu'à sa mort en 1960 : "Marie, notre fille, avait treize mois." Elle épousera Marcel Bozzuffi vingt ans après qu'ils eurent commencé leur histoire d'amour, née sur un plateau de tournage - certainement celui de Maigret voit rouge -, et ils resteront ensemble jusqu'à ce que le cancer l'emporte, en 1988. Lorsque la "grande amoureuse" que fut Françoise Fabian parle de lui, l'émotion est à son comble.
"Après Marcel, je n'ai plus aimé d'autres hommes. Je ne peux pas me séparer de Bozzu. On continue notre histoire : il me fait de la peine, je pleure, je l'engueule, on se dispute, on se rabiboche, on s'adore, c'est comme dans la vie. Je continue de rêver d'un homme que j'ai perdu", dira Françoise Fabian. Elle le considérait comme sa "moitié", elle a passé vingt-cinq ans de sa vie avec lui, elle a attendu deux enfants qu'elle a perdus : "C'était un homme complet. Vraiment." Après sa mort, Françoise Fabian doit survivre. Sans sa fille, la comédienne se demande si elle aurait pu tenir. Puis viendra le raisonnement, se souvenant que "Bozzu" tenait, lui, tant à la vie.
Marie, sa fille. Avec elle, la relation n'a pas été simple. "J'ai aimé, j'ai adoré ma fille, adoré, vraiment.... Ce que je lui reproche - car j'avais aussi des reproches à lui faire -, c'est d'avoir abîmé l'amour que j'avais pour elle." Leur relation est complexe et sa fille résumait ainsi leurs difficultés : "Vous [Marcel Bozzuffi et François Fabian] êtes deux et je suis seule." Leurs relations aujourd'hui sont apaisées. Sa fille vie en Inde, est hindouiste, végétalienne : "Je vais souvent la voir", précise l'actrice.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Gala du 8 janvier