Réactualisation : Suite aux allégations concernant des manquements liés aux règles de contrôle anti-dopage, la championne Jeannie Longo a tenu à répondre à travers un communiqué transmis à l'AFP par son avocat : " [Jeannie Longo-Ciprelli] donnera toutes explications utiles à la FFC quand elle sera invitée à le faire. D'ores et déjà, elle s'étonne d'être considérée comme faisant toujours partie du groupe-cible d'athlètes de haut niveau astreints à l'obligation de localisation alors qu'en principe cette désignation dont elle a fait l'objet en 2008 est limitée à une durée d'un an. Depuis le début de sa carrière, Jeannie Longo-Ciprelli a été contrôlée plus qu'aucun autre athlète au monde sans que jamais les résultats ne laissent le moindre doute sur son exemplarité sportive. Elle fait confiance à la FFC pour considérer sa situation de manière impartiale et objective." La Française reconnaît donc implicitement les manquements qui lui sont reprochés, mais se défend de tout dopage. Affaire à suivre donc...
Le 9 septembre à 9h34 : Jeannie Longo pourrait bien avoir une fin de carrière indigne de son palmarès....
En effet, la Française, 59 fois championne de France toutes disciplines confondues, pourrait être suspendue pour ne pas avoir satisfait aux règles de contrôle anti-dopage. Ces règles stipulent que tout athlète doit avertir les différentes agences de sa localisation quotidienne de 6h à 23h afin de se soumettre à des contrôles inopinés.
Or, sur les 18 derniers mois, la cycliste de cinquante-deux ans a reçu trois avertissements de l'Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD). Le 20 juin dernier, quelques jours avant de décrocher ses cinquante-huitième et cinquante-neuvième titres nationaux, Jeannie Longo a une fois de plus contrevenu au règlement. Alors qu'elle s'entraînait aux Etats-Unis, l'USADA (l'équivalent US de l'AFLD) n'a pas trouvé la championne dans l'hôtel où elle était supposée résider. Un troisième "no show" dans le jargon qui entraîne automatiquement la procédure de suspension...
Le tarif peut être lourd pour la médaillée olympique en 1996 sur route à Atlanta. Le barême prévoit en effet de trois mois à deux ans de suspension. Sélectionnée pour le contre-la-montre des championnats du monde de Copenhague du 19 au 25 septembre, la Tricolore pourrait bien se voir exclue de l'équipe nationale en attendant son passage devant la commission de discipline, même si celui-ci pourrait avoir lieu après la compétition.
Une suspension qui pourrait sonner le clap de fin de carrière de la sportive préférée des Français et une absence remarquée aux Jeux Olympiques de Londres en 2012.