Karin Viard a incarné une femme parfaite en tout point dans Les Apparences de Marc Fitoussi. C'est pour faire la promotion de ce film que l'actrice de 54 ans a accordé un entretien au Journal du dimanche du 20 septembre 2020. Ancienne boulimique, elle reste très fragile quant à son rapport à son apparence. Une insécurité qui pose problème lorsqu'on est comédienne.
"Je n'aime pas me voir à l'écran. Et de moins en moins d'ailleurs... Tout simplement parce que je supporte mal de me voir vieillir ! Dans ce monde de représentation et d'exposition qu'est mon métier, mon instrument de travail, c'est moi-même, déplore-t-elle. Il y a toujours le moment où on me met l'image sous le nez et je me dis : 'Oh mon dieu !' Quand je m'aperçois de face dans le miroir de la salle de bain, le plus souvent, je ne m'aime pas. Mais je me suis habituée à ce que je vois et j'ai appris à supporter le reflet", développe Karin Viard au JDD.
À force, la comédienne de Polisse ne prête plus vraiment attention à son image. "Beaucoup de gens sont soucieux de leur image, notamment les actrices, qui la gèrent plus ou moins bien. Moi, je ne sais pas faire, sans doute parce que je ne m'estime pas assez. C'est comme avec les enfants : chacun se débrouille au mieux avec ce dont il hérite !", explique-t-elle.
Ayant grandi avec une mère très difficile, comme elle l'expliquait sur le Divan de Marc-Olivier Fogiel, Karin Viard avait développé un rapport conflictuel avec la nourriture et avec son corps au tout début de sa carrière. "Je fais plus confiance à mon intelligence et à ma sensibilité qu'à mon physique, avec lequel j'entretiens toujours un rapport compliqué : j'ai eu une mère très belle et je ne me suis jamais sentie autorisée à rivaliser avec elle. Alors je préfère tirer avantage de ce que je ne peux pas changer, et m'amuser à être jolie dans certains films et effrayante dans d'autres", poursuit Karin Viard.
Les Apparences, avec Benjamin Biolay, sortira en salles le 23 septembre prochain.
Retrouvez l'interview de Karin Viard en intégralité dans le dernier numéro dans le Journal du dimanche.