Au lendemain de leur présence endeuillée en la cathédrale Santa Maria la Real de la Almudena pour la messe de funérailles de l'ancienne personnalité politique Manuel Fraga Iribarne, décédé le 15 janvier, le prince Felipe et la princesse Letizia d'Espagne sont reparus avec le sourire, mardi 24 janvier, à l'occasion d'un événement diplomatique au palais royal, à Madrid.
Cible d'une biographie non autorisée de son épouse par la journaliste sensationnaliste Pilar Eyre, qui, sous couvert d'étudier l'extrême solitude de Sofia, dresse de lui un portrait de séducteur invétéré qui aurait flirté avec Lady Di, le roi Juan Carlos Ier d'Espagne ne se laissait pas démonter et recevait avec prestance un cortège d'ambassadeurs étrangers en Espagne, dans la Salle du trône du palais. L'occasion d'insister sur le désir d'intensifier les relations commerciales en vue de surmonter la crise économique, sujet majeur de ce début d'année et du nouveau gouvernement en place, mené par Mariano Rajoy.
Se voulant confiant dans les mesures déjà décidées par le royaume pour se refaire une santé, le roi, en présence de sa femme Sofia et du couple héritier, a également fait quelques appels du pied pour encourager les amitiés profitables. Il a ainsi témoigné son soutien au processus européen en marche dans l'Europe de l'Est et les Balkans occidentaux et désigné l'Amérique latine comme principal objectif en matière de relations extérieures pour 2012, avec le 22e Congrès hispano-américain en point de mire.
En présence également du Premier ministre Mariano Rajoy et du ministre des Affaires étrangères José Manuel Garcia-Margallo, Juan Carlos Ier a encore détaillé les axes du rayonnement mondial de l'Espagne, évoquant la participation, armée ou humanitaire, aux idéaux de paix et de solidarité dans le monde ainsi qu'aux grands chantiers environnementaux. Il s'est positionné sur le conflit israélo-palestinien et sur l'ère post-printemps arabe en Méditerranée, et a pris soin de se tourner vers les nouvelles puissances orientales, la Chine et l'Inde. Il n'a pas, au passage, omis de réitérer l'admiration de l'Espagne pour le courage du Japon face aux événements terribles de 2011.
La cérémonie protocolaire a été suivie d'une réception dans la Salle des colonnes.