Maison Close : bienvenue au Paradis de la débauche !
Publié le 4 octobre 2010 à 10:55
Par Allyson J.
Bienvenue dans la Maison Close (dès le 4 octobre 2010 sur Canal +) Bienvenue dans la Maison Close (dès le 4 octobre 2010 sur Canal +)© Vincent Flouret/Canal +
Anne Charrier alias Véra, dans la série événément : Maison Close (dès le 4 octobre 2010 sur Canal +)
Dan Herzberg alias Gaston Lupin, dans la série événément : Maison Close (dès le 4 octobre 2010 sur Canal +)
Blandine Bellavoir, alias Angèle, dans la série événément : Maison Close (dès le 4 octobre 2010 sur Canal +)
Tous les hommes rêvent d'y entrer... elles veulent toutes en sortir : Maison Close (dès le 4 octobre 2010 sur Canal +)
Clémence Brétecher, alias Valentine, dans la série événément : Maison Close (dès le 4 octobre 2010 sur Canal +)
Valérie Karsenti, alias Hortense Gaillac, dans la série événément : Maison Close (dès le 4 octobre 2010 sur Canal +)
Catherine Hosmalin, alias Marguerite Fourchon, dans la série événément : Maison Close (dès le 4 octobre 2010 sur Canal +)
Deborah Grall, alias Bertha, dans la série événément : Maison Close (dès le 4 octobre 2010 sur Canal +)
Jemima West, alias Rose, dans la série événément : Maison Close (dès le 4 octobre 2010 sur Canal +)
Nicolas Briançon, alias Pierre Gaillac, dans la série événément : Maison Close (dès le 4 octobre 2010 sur Canal +)
Antoine Chappey, alias Charles Blondin, dans la série événément : Maison Close (dès le 4 octobre 2010 sur Canal +)
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Fin du XIXème siècle, Paris. Vous êtes invités à pénétrer au Paradis, lupanar haut de gamme pour clientèle diversifiée, qui se transforme vite en enfer pour ses pensionnaires.

Grimpez au 7ème ciel...

En entrant au Paradis, lieu éloquent qui héberge l'action sulfureuse de la nouvelle série phare de Canal+, Maison Close, à partir de lundi soir, les prostituées vous proposent leur corps en marchandise mais elles s'efforcent de garder la tête froide. Et si ces filles n'ont plus d'estime pour leur chair et se laissent aller à faire vivre tous les fantasmes, c'est en partie grâce à (à cause de ?) la maquasse Hortense (jouée par Valérie Karsenti), femme d'affaires à poigne et sexuellement frustrée qui gère son bordel avec efficacité, aidée par la sous-maquasse Marguerite (jouée par Catherine Hosmalin). Ces deux femmes entretiennent leurs filles pour qu'elles donnent le meilleur d'elles-mêmes et qu'elles puissent satisfaire tous les hommes : du jeune puceau facilement énamouré à l'officier habitué des lieux. Au Paradis, une femme saura forcément vous satisfaire...

Il n'y a pas que des anges au Paradis...

Parmi ces prostituées, il y a Vera (jouée par Anne Charrier), une trentenaire lassée par cette vie-là et qui aspire à une "retraite". Star du Paradis, Véra est très convoitée par les clients et reste la mieux traitée dans cette maison (notamment propriétaire de sa propre chambre). Si vous la voulez, il faudra allonger les francs : mais vous en aurez pour votre argent. Profitez des moments en sa compagnie car ils pourraient ne pas durer : elle n'aspire qu'à devenir la maîtresse d'un seul homme, suffisamment riche pour payer sa dette envers Hortense et la délivrer de l'emprise de cette maquasse. Et surtout, si vous creusez un peu, vous découvrirez que Véra n'est pas qu'une poule de luxe... Elle a aussi un cerveau et une âme de leader féministe et syndicaliste : une avant-gardiste pour cette époque !

Rose (jouée par Jemina West) est la perle insaisissable. Si vous désirez salir cette jeune fille prude et vierge, il faudra donner encore plus car elle n'est pas prête à se laisser déflorer par n'importe qui. Et pour cause, sa présence ici est fortuite : elle se destinait à son futur époux, elle a été piégée et enrôlée dans cette maison close et tente de s'échapper... avant de réaliser que l'on ne sort pas de cette prison dorée. Rose a une dette à payer et doit se soumettre aux désirs les plus primitifs de ces mâles en quête de sexe. La pucelle va sombrer dans la débauche la plus totale sans perdre de vue l'objectif premier de sa venue en ces lieux : retrouver sa mère, ancienne prostituée.

Ce bordel comprend également d'autres habitantes, comme la rouquine Angèle (jouée par Blandine Bellavoir), la blonde arriviste Valentine (jouée par Clémence Bretécher), la brune Bertha (jouée par Deborah Grall) ou encore Louise (jouée par Juana Pereira Da Silva) qui vivra quelques difficultés. Pour quelques francs, vous pourrez atteindre le 7ème ciel grâce aux pensionnaires du Paradis.

Tous les hommes rêvent d'entrer dans cette maison close et toutes les pensionnaires rêvent d'en sortir dès qu'elles auront fini de rembourser leur dette.

Entre histoires de sexe, manipulations, stratégie, passions et argent, la série Maison Close ne déçoit pas dans l'audace que l'on attendait d'elle.

Faut-il réclamer un ticket pour le Paradis ?

Fiction réalisée par Mabrouk El Mechri (Monsieur Audrey Dana et réalisateur, entre autres, de JCVD), Maison Close étonne par sa précision (série très documentée), par son intrigue (un peu légère) et par ses personnages qui représentent le dualisme attraction/répulsion.
Images léchées, esthétisme travaillé, retranscription parfaite d'étouffement dans ce quasi-huis clos oppressant, cette série est visuellement adaptée à ce que l'on imagine : ambiance feutrée et sombre. Mais on regrettera la signature musicale trop éthérée, qui mine le concept.

L'action se déroulant dans le Paris de la fin du XIXème siècle, l'atmosphère socio-économique a savamment été retranscrite : des prémices de la régulation de ces bordels au lendemain de la guerre franco-prussienne, aux débuts d'un syndicalisme primaire en passant par une sorte de féminisme novateur (laisser son corps aux hommes mais certainement pas l'esprit) qui redéfinit la notion de soumission. Autre notion importante : le fil conducteur de chaque épisode est sans conteste l'argent. Elles sont là parce qu'elles ont une dette, elles ne peuvent en sortir qu'en payant de leur corps.

Mais pourtant, à travers cette ambiance parfois glauque et dérangeante (scènes de sexe plutôt crues), des messages positifs sont véhiculés : entr'aime entre les prostituées, et enrichissement des échanges humains bien que certains soient gangrénés par un machiavélisme manifeste.

Si le processus d'identification et d'empathie fonctionne à merveille pour le téléspectateur curieux d'entrer au Paradis, on s'attendrait à un fil rouge plus ambitieux, dans l'esprit de Pigalle, la nuit (autre fiction originale de Canal+). Le tout reste néanmoins agréable car audacieux dans le petit monde de la fiction française, souvent bien effrayé par les idées nouvelles...

Alors, n'hésitez pas à entrer dans la Maison Close dès ce lundi soir. Dites à la sous-maquasse que vous venez de notre part et peut-être aurez-vous une chance de ne pas avoir à payer de dette ou bien... tentez de rentrer au Paradis via le site internet officiel. Mais cela risque de vous coûter cher... La luxure n'est pas gratuite.

Allyson Jouin-Claude

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