Marilyn Monroe aurait sans doute sauté dans les bras de François Pomès si elle était encore de ce monde en apprenant la nouvelle. Car le producteur de documentaires français a réussi la mission qu'elle a longtemps voulu accomplir sans jamais y arriver : lever le voile sur l'identité de son père. Dans les pages de Paris Match, François Pomès s'est confié sur cette longue quête en marge des 60 ans de la disparition de Marilyn Monroe. Voulant marquer le coup de ce tragique anniversaire, il a relevé le défi que personne n'avait jusqu'alors relevé. Le père de Marilyn Monroe s'appelait Charles Stanley Gifford, l'une des nombreuses conquêtes de sa maman Gladys en 1925.
Le chemin fut long, semé d'embûches, d'entourloupes et d'arnaques pour le producteur. Désireux d'arriver à ses fins pour les 60 ans de la mort de l'icône du cinéma, François Pomès n'a jamais lâché. Depuis 2018, il planche, enquête, contacte et récolte toutes les informations possibles pour obtenir une once d'ADN de Marilyn Monroe, décédée en 1962 : "J'ai réfléchi et imaginé résoudre l'énigme de son père, l'ultime trou noir de sa biographie" indique-t-il à l'hebdomadaire. Piocher l'ADN de la mère ou de l'actrice elle-même relève de l'impossible.
François Pomès se tourne vers des fans de la première heure, en possession de mèches de cheveux de Marilyn Monroe. C'est du moins ce qu'il croyait car en réalité, nombreuses sont les arnaques : "On s'est fait promener par des collectionneurs bidons." Cette difficulté s'ajoute à celle des cheveux peroxydés de la star, "l'ammoniaque désagrégeant l'ADN." Il finit par obtenir de vrais cheveux de Marilyn Monroe, qu'il fait analyser par Ludovic Orlando, docteur en paléogénétique au CNRS.
Les recherches ultra-précises et poussées du chercheur combinées aux récoltes ADN de la descendance de Charles Stanley Gifford portent finalement leurs fruits. L'homme, dont Gladys, mère de Marilyn Monroe, gardait un portrait dans sa chambre, est bel et bien le père de l'héroïne du film culte Les hommes préfèrent les blondes. Un dénouement que la principale intéressée n'aura malheureusement jamais connu.