Dans un extrait d'interview publié par le magazine Porter – dont elle fait la couverture et qui sera en kiosques dès le 2 octobre – Marion Cotillard partage sa vision du féminisme. Un sujet hautement brûlant où chaque mot peut avoir son importance, tant les avis divergent sur l'idée que l'on se fait du féminisme et ce que cela veut dire aujourd'hui.
"Réaliser des films, ce n'est pas une question de genre. Vous ne pouvez pas demander à un président de festival comme Cannes, par exemple, de sélectionner cinq films réalisés par des femmes, et cinq films réalisés par des hommes, peut-on lire dans cet extrait (peut-être tronqué, l'interview définitive nous le dira). Pour moi, cela ne crée pas d'égalité, cela crée une séparation. Ce que je veux dire, c'est que je ne me considère pas comme féministe. Nous avons besoin de nous battre pour le droit des femmes, mais je ne veux pas dissocier les femmes des hommes. Nous sommes déjà séparés, nous ne sommes pas les mêmes et c'est cette différence qui crée l'énergie de création et d'amour. Parfois, dans le mot 'féminisme', il y a trop de séparation."
Si pour certains, Marion Cotillard a raison (elle tendrait à dire qu'elle est plus humaniste que féministe en quelque sorte), d'autres pointent du doigt un propos alambiqué et la tacle. En somme, pour ces détracteurs, la star française oscarisée pour La Môme dépeint un mouvement féministe qui se veut en constante opposition avec les hommes. Une vision quelque peu "surannée" du féminisme selon certains observateurs. "Souvenez-vous que Marion Cotillard pense que notre voyage sur la Lune est faux, que le 11-Septembre est monté de toutes pièces et qu'il n'y a pas de place pour le féminisme dans les films", peut-on lire sur Twitter, preuve que les propos de l'actrice ne font pas l'unanimité.
L'interview de Marion Cotillard, que l'on retrouve sublime en Dior sur la couverture du magazine, s'inscrit dans la promotion du film Macbeth. La comédienne avait d'ailleurs fait couler beaucoup d'encre outre-Manche où elle a brillé par son absence sur le tapis rouge de la première à Edimbourgh en Ecosse, sur les terres de Shakespeare. Son porte-parole avait prétexté une maladie, ce que le réalisateur Justin Kurzel avait confirmé, en confiant que son actrice avait pour ordre de se reposer alors qu'elle tourne Assassin's Creed en Suède. Loin de Marcel, son fils de 4 ans, dont elle a touché quelques mots à Porter : "Je veux passer plus de temps avec mon fils, confie-t-elle. Parce que, c'est plus facile quand vous avez une famille et que c'est une priorité. Je ne regrette jamais lorsque je refuse un film parce que vous savez, vous devez vivre."