Présenté dans le cadre de la sélection Un Certain Regard, Gueule d'ange est un des films les plus attendus du Festival de Cannes 2018. Son interprète principale, Marion Cotillard, s'offre un rôle de composition, celui d'une mère démissionnaire qui abandonne sa fille du jour au lendemain. Etincelante dans la bande-annonce de ce premier long métrage de Vanessa Filho, la star française est aussi en couverture de Grazia et livre une interview dans laquelle elle fait un parallèle avec son rôle de mère... dans la vraie vie.
Il est ainsi question de Marcel (7 ans le 19 mai prochain) et de Louise (1 an). Pour elle, être une bonne mère, "c'est faire du mieux qu'on peut et c'est déjà énorme". Sans fard et avec la plus grande sincérité, l'actrice et maman ne maquille pas ses failles et parle à coeur ouvert, notamment sur la question du rejet, qui est un fil conducteur dans Gueule d'ange. "Si mes enfants me rejettent un jour, j'aurai forcément une responsabilité là-dedans et il faudra que je la regarde en face", assure celle qui dit ne pas craindre pour autant le rejet de sa propre progéniture. Elle poursuit : "Mes enfants ont le droit de me rejeter, de ne pas m'aimer et si jamais cela devait arriver, je serais heureuse qu'ils me le disent, parce que cela me permettrait d'avancer. J'avance avec eux. Ils sont mes maîtres, moi je suis leur guide et une source d'amour."
Pour le rôle de Marlène dans Gueule d'ange, Marion Cotillard dit avoir puisé dans ses expériences. "Je me suis inspirée de deux amies à moi, et d'une troisième fille qui ne fait plus partie de mon entourage aujourd'hui", confie la chérie de Guillaume Canet. Et de glisser au sujet de son personnage : "Je me suis demandé comment c'était humainement possible d'abandonner son enfant. Quand j'ai lu le film de Vanessa, j'ai compris cette femme grâce à la réflexion que j'avais eue et j'ai eu envie d'aller plus loin."
Loin d'être la Marlène sans repère de Gueule d'ange, Marion Cotillard partage pourtant un trait commun avec cette maman désarmante. "J'avais un non-amour de ma personne qui a été dur à vivre. Je me suis longtemps, et très tôt, demandé ce que je faisais là", révèle-t-elle.
Interview à retrouver en intégralité dans Grazia, en kiosques dès le 11 mai 2018.