Il est de retour dans les bacs depuis lundi 25 novembre avec un best of de 41 titres intitulé Joueur de blues, Michel Jonasz a répondu présent ce matin, samedi 30 novembre, à l'invitation de Bernard Montiel et de son émission M comme Montiel sur MFM Radio. A cette occasion, le chanteur de La Boîte de jazz est revenu sur son parcours, sa vision du métier et sur la jeune génération issue des télé-crochets.
D'entrée de jeu, le pilier de la chanson française indique au sujet de cette nouvelle compilation : "Je me disais que c'était le bon moment pour sortir un best of. Un best of doit prendre en compte le goût du public mais je voulais également en profiter pour faire connaître des chansons que moi j'aime bien." Et d'ajouter un bémol quant à cet exercice, sorte de bilan : "Je ne suis pas quelqu'un qui renie le passé mais c'est pas ça qui m'excite vraiment. Ce qui excite vraiment un artiste c'est la création, c'est ce qu'il est en train de faire, c'est le besoin d'écrire, de composer, de chanter ou de jouer la comédie."
S'il est devenu rare dans les médias et que son répertoire récent n'envahit pas vraiment les ondes, Michel Jonasz est un artiste comblé car il a pu vivre toute sa vie de sa passion, notamment grâce à la scène. "J'ai 67 ans et j'ai toujours vécu de mon métier, c'est tout ce que je voulais moi. Que je fasse des zéniths avec 5000 personnes ou des petites salles comme en ce moment à 600, 700 ou 800 personnes, ça me va. Si je devais faire des salles de 200 personnes, ça m'irait à partir du moment où je peux écrire, composer, chanter et faire ce métier que j'aime", explique-t-il.
Ce métier qu'il aime, Michel Jonasz a bien conscience qu'il a changé au fil des années. Selon lui, il est bien plus dur d'entamer une carrière aujourd'hui que dans les années 60. "Quand on commence une carrière, on a forcément des faiblesses et c'est bien de les avoir. C'est ça qui est difficile aujourd'hui, c'est qu'il y a des mômes qui sont bombardés à la télévision tout de suite, déjà stars alors qu'ils commencent leur carrière, c'est très dangereux car ils ont pas eu le temps de se faire des racines", indique-t-il, plein de bienveillance.
Pour aller applaudir Michel Jonasz sur scène, rendez-vous au Trianon de Paris les 6 et 7 décembre prochains.