L'industrie de la musique est en deuil. Le 16 juillet 2019, le chanteur sud-africain Johnny Clegg est mort après un long combat de quatre ans contre le cancer. Il était âgé de 66 ans. Une triste nouvelle annoncée mardi par son manager Rodd Quinn sur la chaîne de télévision publique SABC.
Il n'aura pas fallu attendre longtemps avant que les premiers hommages n'émergent sur les réseaux sociaux. De nombreuses personnalités françaises ont témoigné de leur émotion depuis la disparition du Zoulou blanc, fervent opposant à l'Apartheid. Sur son compte Instagram, Yannick Noah a partagé : "RIP JOHNNY CLEGG. Une des plus grandes émotions de ma vie. Cette nuit où tu as chanté Asimbonanga à MADIBA [Nelson Mandela, NDLR] pour la première fois ! Nous étions là avec André Agassi et Boris Becker... Respect à tout jamais mon ami ! Tu as fait la différence pour nous tous !" Tandis que Nagui a publié une photo souvenir de sa rencontre avec la star, en Story, Hélène Ségara a quant à elle écrit : "Adieu cher Zoulou blanc." Toujours en story, Emmanuelle Béart a simplement publié une vidéo dans laquelle elle écoute la fameuse chanson Asimbonanga depuis le Sud de la France.
De son côté, Lââm a publié plusieurs photos et vidéos rendant hommage à l'artiste : "Repose en paix Monsieur Johnny Clegg. Blessée... Merci." Sur Twitter, Youssou N'Dour a écrit : "Asimbonanga tu nous quittes sur la pointe des pieds, mais sache que ton message restera éternel. Repos l'immense artiste engagé !" Le producteur Gérard Louvin a pour sa part témoigné : "Un grand Monsieur nous a quittés beaucoup trop tôt... Grand talent et gentillesse." Manuel Valls a également rendu hommage au combat humaniste du chanteur : "Quelle tristesse... Une part de nos engagements et de notre jeunesse s'en vont avec lui... Grâce à Johnny Clegg, beaucoup avaient compris que la lutte contre l'apartheid était l'affaire de tous."
Comme le rappelle l'AFP, Johnny Clegg a puisé dans la culture zoulou son inspiration pour écrire une musique révolutionnaire où les rythmes africains endiablés cohabitaient avec guitare, clavier électrique et accordéon. Sur scène, ses concerts relevaient de la prouesse physique, avec chansons et danses zoulou effrénées. L'artiste, qui a vendu plus de 5 millions d'albums dans le monde, a signé de nombreux tubes dont Scatterlings of Africa et Asimbonanga ("Nous ne l'avons pas vu", en langue zoulou). Cette chanson, dédiée à Nelson Mandela, le héros de la lutte contre l'apartheid, a été un temps interdite en Afrique du Sud par le gouvernement raciste blanc, avant de devenir un symbole de la nation arc-en-ciel une fois le régime tombé en 1994.