En pleine pandémie de Covid-19, entre confinement et couvre-feu, des ministres et autres personnalités semblent au-dessus des lois. Dans un reportage diffusé dimanche 4 avril 2021 sur M6, des soirées, dîners et déjeuners clandestins étaient pointés du doigt. Au diable masques, distanciation sociale et gestes barrières ! Pour le gratin parisien, la Covid-19 n'existe pas une fois les portes du Palais Vivienne passées. Pierre-Jean Chalençon, l'intervenant anonyme du reportage – mais reconnu par de nombreux internautes – également propriétaire du lieu a dans un premier temps nié les faits. Désormais, il assume à moitié et s'explique.
C'est à travers un communiqué adressé par son avocat à l'AFP que l'ex-acheteur d'Affaire conclue (France 2) s'exprime sur ce scandale de soirées clandestines. Pierre-Jean Chalençon indique qu'il ne faisait devant les caméras que de "l'humour" et maniait "le sens de l'absurde" lorsqu'il révélait que des membres du gouvernement participaient à ces événements secrets.
"J'ai dîné cette semaine dans deux ou trois restaurants qui sont justement des restaurants soi-disant clandestins, avec un certain nombre de ministres. Alors ça me fait doucement rigoler", assurait-il pourtant face aux caméras de M6... Les téléspectateurs ont reconnu le Palais Vivienne, où se déroulait la soirée privée. Et l'intervenant anonyme, présenté par la chaîne comme un célèbre collectionneur proche des stars, a rapidement été démasqué. Durant ces événements haut de gamme, les convives ont l'obligation d'ôter leur masque à l'entrée, se font la bise, discutent à moins d'un mètre les uns des autres, coupes de champagne en main. Les prix des repas peuvent grimper jusqu'à 500 euros par personne...
Alors qu'il avait clairement été identifié, Pierre-Jean Chalençon a d'abord formellement nié les faits. "Totalement faux et calomnieux !!!!", lâchait-il sur Twitter alors que le scandale éclatait. Le voilà aujourd'hui qui confirme malgré lui être l'informateur aperçu sur M6, tout en démentant avoir croisé des ministres lors de ces événements illégaux. Un rétropédalage qui ne suffit pas à camoufler l'affaire. En effet, d'après les informations de nos confrères de Libération, une enquête a été ouverte et confiée à la BRPD (brigade de répression de la délinquance contre la personne) des chefs de mise en danger de la vie d'autrui et travail dissimulé. La ministre déléguée Marlène Schiappa et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin ont fait savoir sur Twitter que les accusés, si les faits sont avérés, répondront de leurs actes.