Durant l'été 2012, c'est comme s'il n'y avait pas eu plus de deux chansons diffusées dans le monde : la bluette à l'efficacité redoutable Call Me Maybe de Carly Rae Jepsen et le délirant Gangnam Style du Coréen rondouillard PSY. Deux ans plus tard, tandis que la Canadienne stagne à 560 millions de visionnages, l'improbable PSY vient de dépasser les 2 milliards avec son clip à la chorégraphie sautillante et régressive. Son retour est évidemment scruté... il nous propose avec Hangover un duo improbable en compagnie de Snoop Dogg.
Avec son rythme répétitif et son refrain qui l'est tout autant, Hangover raconte la gueule de bois de PSY après une nuit de débauche avec le rappeur américain. Le clip débute quand les deux compères se réveillent dans une salle de bain : Snoop dans la baignoire et PSY la tête dans la cuvette des toilettes. Après s'être soulagé, les voilà qui se brossent les dents et repartent en plein coeur de Séoul rallumer la chaudière à grandes coudées de bière et autres shots d'alcool fort. "Hangover" signifie "gueule de bois" en anglais... La chanson, elle, est une ode à ne jamais s'arrêter en si bon chemin.
Mis en ligne il y a moins de 48 heures, ce nouveau clip de PSY a déjà dépassé les 22 millions de visionnages dans le monde. Le chanteur coréen a expliqué à la presse que la vidéo avait été tournée à Séoul en moins de 18 heures après, justement, une nuit de beuverie avec Snoop Dogg. D'ailleurs, il lui a suffi de dire que la chanson s'intitulait Hangover pour convaincre le rappeur d'y poser son flow et de ramener sa dégaine de pantin enfumé jusqu'en Corée pour le clip.
Si Hangover a tout l'air d'une blague potache, il suffit de ressortir les propos tenus par PSY dans la passionnante interview qu'il accordait l'été dernier au Sunday Times, pour y voir tout autre chose. Le chanteur de 36 ans y dévoilait une visage plus sombre, évoquait son passage par la case prison, une rupture familiale avec un père dont il n'a pas suivi la trace dans le monde des affaires... PSY y révélait surtout un goût alarmant pour la bouteille : "Si je suis heureux, je bois, si je suis triste, je bois. S'il pleut, je bois, s'il fait beau, je bois. S'il fait chaud, je bois, s'il fait froid, je bois aussi", confiait-il, ajoutant qu'il considérait la vodka "comme sa meilleure amie" et que les seuls moments où il ne buvait était... quand il avait la gueule de bois.
Tout de suite, on a moins envie de sautiller...