Quatre titres de champion du monde de suite. A 26 ans seulement. Sebastian Vettel a tout du champion, et pourtant rien d'un tel champion. Du moins dans l'attitude. Jeune homme discret au tempérament affirmé, celui qui donne des prénoms de filles à ses voitures, souvent accolés d'un petit qualificatif coquin, est bien loin d'être une star dans sa plus horripilante des formes. Sebastian Vettel cultive sa simplicité, tout comme son originalité...
L'Équipe révèle ainsi que le jeune homme qui a signé dimanche 27 octobre sa 43e victoire en carrière sur le circuit de Greater Noida, s'offrant son quatrième titre des pilotes, n'est pas un champion comme les autres. Contrairement aux Fernando Alonso, Lewis Hamilton, ou Jenson Button, l'Allemand de 26 ans ne possède rien qui pourrait le marquer socialement. Pas de yacht. Pas de jet privé. Pas de somptueuse demeure. A peine s'autorise-t-il quelques voitures de sports. Et encore. Sebastian Vettel ne les utilise que rarement, préférant parcourir la campagne à vélo ou prendre le métro à Berlin et Tokyo, ses deux villes favorites où il aime se perdre.
Personnalité humble et discrète, fuyant les ors de la république, Sebastian Vettel s'est forgé tout au long de sa carrière une image de gagneur. Mais qui se cache réellement derrière l'implacable allemand, digne héritier de Michael Schumacher ? Un jeune homme comme un autre, capable de verser des larmes au moment de monter sur le podium de ce grand-prix d'Inde. Ou de coller des smileys dans le cockpit de sa monoplace, façon pilotes d'avion de chasse qui marquaient leurs victoires d'un petit dessin sur la carlingue. A chaque victoire, son smiley. Dans le garage, Sebastian Vettel n'hésite pas à mettre la main à la pâte, ajustant lui-même son baquet, qu'il faille limer les imperfections ou réajuster la mousse.
Si certains des pilotes de F1 s'entourent de batteries d'assistants, managers et attachés de presse, Sebastian Vettel la joue lui solo. Personne pour lui préparer sa valise. Personne pour l'emmener à l'aéroport, enregistrer ses bagages ou même négocier ses contrats. Seule entorse à la règle ? La présence de son attaché de presse à ses côtés, la très blonde Britta Roeske, lui permet juste de ne pas rater le départ des Grands Prix. Il est comme ça Sebastian. Trop gentil. "Il est tellement gentil que si quelqu'un vient vers lui et qu'il est pressé, il est incapable de se détourner", explique la jeune femme. Dans le paddock, Sebastian Vettel s'arrête dès qu'on le sollicite. Un petit mot pour tout le monde. Ses séances d'autographes peuvent durer plusieurs heures, quand les pilotes n'ont officiellement que 10 minutes obligatoires à consacrer à leurs fans lors de ces fameuses dédicaces.
Cette saison, Sebastian Vettel a décroché son titre avec Heidi l'affamée, sa Red Bull Renault qui lui a offert pour l'instant 10 victoires et 7 pole-positions. L'année d'avant, c'est Abbey (en hommage aux Beatles et aux studios Abbey Roads) qui l'avait accompagné dans la quête de son troisième titre. En 2011, il avait entre les main Kindy la perverse. Quand Mandy l'allumeuse, Liz l'appétissante et Divine lui avaient offert son premier titre en 2010. Et sa première expérience chez Red Bull ? C'est Kate et La soeur vicieuse de Kate qui lui ont permis de tutoyer pour la première fois les sommets...
Sebastian Vettel, un champion définitivement pas comme les autres.