Placée plus que jamais sous le signe de l'amour, la 18e édition du festival Solidays a débuté hier soir, vendredi 24 juin, sur l'Hippodrome de Longchamp. Au menu, de la prévention et sensibilisation, mais aussi de la musique et une grande fête à ciel ouvert menée par ses têtes d'affiches électroniques qui ont ambiancé la pelouse du Bois de Boulogne.
Démarrant sur le tard aux alentours de 18h30, Solidays est monté crescendo en jouant sur tous les tableaux, en passant du rockeur sensible à la voix d'or Rover qui a charmé son audience au milieu de laquelle se trouvaient Antoine de Caunes et Kyan Khojandi, à la session électronique aérienne de Flume ou encore l'énergie drum'n'bass de The Quemists.
Très attendu puisque de retour sur une scène parisienne après de longues années d'absence, M83 et son chanteur Anthony Gonzalez ont fait vibrer Longchamp. À 22h pétantes, l'artiste français émigré à Los Angeles et son groupe ont pris possession de la scène Bagatelle devant un public compacte, qui n'a pas tardé à danser aux sonorités de Reunion ou Do It, Try It, deux titres fameux de l'ancien duo d'Antibes. Heureux et survolté sur scène, Gonzalez a offert aux festivaliers une heure de pur bonheur, des moments fédérateurs sur le tube Midnight City ou orgasmique sur l'intense Outro. Mai Lan, qui chante sur plusieurs titres du dernier album de M83, Junk, s'est également invitée sur scène pour jouer deux titres, Laser Gun et l'explosive Go !, sous les yeux de Kim Chapiron, son frère, venu avec ses deux enfants fruits de son idylle avec Ludivine Sagnier, Ly Lan et Tam.
Le boulevard était alors tout tracé pour le DJ australien Flume, véritable sensation qui a attiré beaucoup de monde sur la scène Paris, venu danser aux sons des tubes du producteur que l'on retrouve sur des titres tels que Never Be Like You, You & Me, Holdin On et Drop The Game. À minuit sonnant, c'est Bloc Party qui a pris le relais sous le Dôme. La bande de Kele Okereke ne manquera pas de confier sa tristesse de ne plus faire partie de l'Europe après le Brexit, mais le rock – aux sons des titres majeurs de leur discographie tels que l'incontournable Banquet, Helicopter et Hunting For Witches - reprendra vite le dessus.
Au milieu de la nuit, c'est à DJ Snake de prendre les commandes du dancefloor de Solidays sur la scène Paris. Aux manettes, l'international William Grigahcine – de son vrai nom – a savouré son retour sur ses terres natales (lui qui cartonne tant à l'étranger) et a offert au public parisien un moment de liesse total aux sons de tubes tels que son fameux et dément Turn Down For What, Get Low ou encore Lean On (sa collaboration avec Major Lazer). Le DJ et producteur, qui avait notamment collaboré avec Lady Gaga par le passé, a littéralement mis le feu, au propre comme au figuré, le temps d'un set ahurissant et jouissif à la fois.
Christopher Ramoné