Au coeur d'une polémique sur son salaire dont il se serait bien passé, Teddy Riner a manifesté son incompréhension au micro d'Europe 1. La star du judo tricolore, payée par le club de Levallois-Perret, se considère comme un "dommage collatéral" dans toute cette histoire.
Dans un rapport récent de la Chambre régionale des comptes sur le Levallois Sporting Club (LSC), on découvrait le salaire de Teddy Riner, au club depuis 2009. Plus de 24 000 euros mensuels et une année 2013 pendant laquelle il avait touché 429 293 euros, soit plus du double de 2010. La Chambre régionale des comptes s'interrogeait ainsi sur une telle générosité, d'autant plus que le LSC est financé à 60% par l'argent public versé par la mairie de Levallois-Perret, le fief de Patrick Balkany, fondateur du club multisports.
"Je suis un peu touché, un peu peiné d'être au coeur de cette polémique. J'ai toujours été au Levallois Sporting Club. Je suis ambassadeur de la ville depuis 2009. Je combats sous les couleurs du LSC depuis très longtemps et on a gagné de nombreux titres. Quand je suis arrivé, cela faisait quatorze ans qu'on n'avait pas gagné la Coupe d'Europe... Donc je ne comprends pas trop", a expliqué le champion au micro d'Europe 1. Et d'ajouter : "Dans cette affaire, je suis une victime."
Bien que son salaire ne soit pas si extravagant pour un champion de cet acabit, les questions autour de son implication au sein du club ont été soulevées : le sportif s'entraîne en effet à Vincennes au sein de l'Insep et ne porte que rarement les couleurs du LSC. Par ailleurs, le rapport pointe du doigt le montant élevé des subventions, et notamment de la section professionnelle de judo tributaire à 90% des subventions de la mairie, alors que l'arrivée de Riner au sein du club n'a pas "entraîné de hausse importante des recettes issues des sponsors privés".
"Je n'ai pas volé cet argent, on me l'a donné, on est venu me chercher. Je suis toujours bien à Levallois. Je fais partie des dommages collatéraux de cette polémique", s'est défendu Teddy Riner, champion olympique en titre et septuple champion du monde qui vise l'or olympique à Rio en 2016. Une breloque dorée qui pourrait permettre d'augmenter son salaire de 15%, selon l'accord qui le lie à Levallois...