Il y a quarante ans, Tino Rossi est mort d'un cancer du pancréas à 76 ans, laissant un grand patrimoine musical et bien sûr, un tube qui résonne encore partout en cette période de fêtes : Petit Papa Noël. Il s'agit de la chanson française la plus vendue dans le monde, avec près de 100 millions d'exemplaires, comme le rappelle Le Parisien qui a rencontré la descendance de l'artiste.
L'héritage de Tino Rossi est géré par ses petits-fils et ayants droit, Constantin, 34 ans, et Jean-Baptiste, 31 ans, dont le père est Laurent Rossi, décédé en 2016. "A chaque Noël, Warner presse deux milles 45 tours et ils partent tous. J'en suis le premier impressionné", explique le plus jeune au Parisien. Une chanson qui a fait le tour du monde, a été numéro 1 aux Etats-Unis et a été reprise par les plus grandes voix, de Dalida à Mary J. Blige en passant par Mireille Mathieu, Céline Dion ou encore Florent Pagny.
Une telle destinée doit alors rapporter beaucoup d'argent mais Jean-Baptiste Rossi précise : "A la grande époque, quand elle n'était pas encore tombée dans le domaine public, elle a pu rapporter 1 million d'euros par an. Maintenant, c'est dix fois moins, mais ça paie encore de belles vacances."
D'ailleurs, les trois-quarts de ses chansons sont tombées dans le domaine public, ce qui veut dire qu'on peut les utiliser gratuitement soixante-ans après leur création. Il reste un critère qui oblige à demander une autorisation, les synchronisations : "Il faut nous demander notre accord et donc payer." Des royalties intéressantes - comme pour le biopic à venir sur Christian Dior, The New Look, qui va utiliser Viens aimer -, mais qui ne permet pas d'en vivre. Les petits-fils de Tino Rossi ont un autre métier et travaillent tous les deux dans le développement immobilier.
Des héritiers qui n'ont pas eu la chance de connaître leur illustre grand-père mais qui ont saisi l'importance de ce patrimoine musical. L'idée d'un musée à Ajaccio, sa ville natale, est en réflexion.