Tradition américaine oblige, Barack Obama recevait à la Maison Blanche l'équipe championne NBA de la saison 2013-2014. Et cocorico, c'est l'équipe de Tony Parker et Boris Diaw, les Spurs de San Antonio, qui était l'invitée très spéciale du président...
Comme à son habitude, à chaque fois qu'il reçoit une équipe de sport, Barack Obama joue la carte de l'humour. Mais lorsqu'il s'agit de NBA, le président ne rigole plus. Ou presque plus. Fan déclaré des Bulls de Chicago, le locataire de la Maison Blanche attend depuis 2009 la venue de son équipe du côté de Washington. Mais cette année encore, il faudra faire l'éloge d'une autre team, en l'occurence celle des Spurs de San Antonio.
"Je l'admets, je suis un fan des Bulls. Mais je dois dire qu'il est difficile de ne pas aimer les Spurs", a débuté le président, avant d'évoquer le basket proposé par l'équipe tout au long de la saison. Cette dernière, qui a en effet joué l'un des plus beaux baskets de l'histoire, est considérée comme l'une des meilleures de tous les temps en termes de sport collectif. Un bel hommage de Barack Obama, fin connaisseur de ce sport, qui n'a pas manqué de s'en prendre gentiment aux joueurs, bien plus âgés que la moyenne. "Tout d'abord, ils sont vieux. Cela me fait du bien de voir que des gars d'un âge avancé peuvent encore réussir dans un sport de jeunes", a-t-il poursuivi, avant d'évoquer la légende Tim Duncan (38 ans) et ses cheveux grisonnants, ainsi que le maillot poivre et sel des Spurs, qui colle parfaitement à sa réputation de vieille équipe...
Barack Obama a également mis en avant le melting pot des Spurs, les différentes nationalités qui composent cette équipe, qu'il considère comme "les Nations unies du basket". Il a rendu hommage au Big Three texan, composé de Tim Duncan, Tony Parker et Manu Ginobili, cité Boris Diaw, le meilleur passeur des "big men" de la ligue... Il a comparé la trajectoire des Spurs, de "vieux et ennuyeux" à "frais et excitants", à celle inverse de la fonction de président.
Dans son discours, le président a tenu à mettre en avant le fait que l'équipe du coach Greg Popovich a embauché la première femme assistante-coach, Becky Hammon : "En tant que père de deux filles, c'est réconfortant de voir l'excellence récompensée peu importe le sexe de la personne." Enfin, alors que les Spurs, minés par les blessures, occupent actuellement la 7e place de la Conférence ouest, Barack Obama, qui s'est vu remettre un ballon d'or et un maillot floqué de son surnom, POTUS, pour President Of The United States, a donné un petit conseil aux Texans : "Je vais vous dire un truc : si vous avez besoin de conseils pour un back-to-back [le fait de l'emporter deux fois de suite, NDLR], vous savez où me trouver."