Chaque année, Barack Obama reçoit à la Maison Blanche les équipes championnes de leur discipline. Et chaque année, le président américain ne souhaite qu'une chose : accueillir les équipes de Chicago. Encore raté, puisque c'est le Heat de Miami, champion NBA en titre, qui a eu les honneurs de Washington.
Barack Obama avait pourtant prévenu en recevant en novembre dernier les Blackhawks de Chicago, champion NHL pour la seconde fois de son mandat : "Aux Bulls, Bears, Cubs et White Sox - mon mandat est limité, alors vous devez vous bougez. Je dois vous rencontrer ici très bientôt. Les championnats appartiennent à Chicago. Alors merci aux Blackhawks de l'avoir rapportée à la maison. Merci d'avoir rapporté la Stanley Cup."
Peine perdue ce 14 janvier, Barack Obama recevait pour la seconde fois de suite le Heat de Miami. L'équipe NBA a défendu son titre avec brio et s'est offert une seconde visite à la Maison Blanche. LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh ont donc retrouvé le président, qui, une fois n'est pas coutume, a usé d'humour et d'ironie pour féliciter les champions, comme il avait déjà su le faire lors de leur première visite.
Tout au long de son discours, il a ainsi salué l'esprit d'équipe qui anime le Heat de Miami. Il a également souligné l'engagement des joueurs envers leur communauté à travers la fondation du club, ajoutant que ces derniers avaient rendu visite à des vétérans et des blessés de guerre dans un hôpital de la capitale, le Walter Reed National Military Center. Barack Obama n'a pas manqué de rappeler les 66 victoires du Heat, avant de nuancer, avec l'esprit qui le caractérise : "Presque aussi impressionnant que les 72 victoires des Bulls [lors de la saison 96, NDLR]."
"Tout le monde dans cette équipe a participé [au titre], a poursuivi Barack Obama. Et du shoot exceptionnel de Ray (Allen) à la contribution de Mario Chalmers, Shane Battier, Udonis Haslem, Birdman [surnom de Chris Andersen, NDLR], les tatouages de Birdman - le mohawk de Birdman - le Heat nous a montré à quel point il faut du coeur et de la détermination pour être un champion."
Toujours aussi à l'aise pour parler sport, le président a mis en avant le shoot exceptionnel de Ray Allen lors de la finale NBA face aux Spurs, qui avait privé l'équipe de Tony Parker du titre à quelques secondes de la fin, poussant les officiels à apporter le trophée dans la salle. Mais le shooteur du Heat en avait décidé autrement, et après son tir, Ray Allen se laissait aller à un peu de trashtalking. "Mais, Ray, je veux que tu saches que quand tu dis ces choses sur le terrain, les gens peuvent lire sur tes lèvres, tu sais ? Tu comprends cela ?", demanda-t-il avec humour à Ray Allen...
Enfin, après avoir reçu une reproduction du trophée de champion, tout en noir, signée par toute l'équipe avec le nom de tous les joueurs dont celui du président en majuscules, celui-ci pensa qu'il était temps de passer à la photo, sans oublier de balancer une dernière petite pique à Mario Chalmers, objet des moqueries de ses coéquipiers, ce qui semble être devenu l'objet d'une blague au niveau national. Et même Barack Obama s'y est mis : "Et maintenant, je pense que nous devrions prendre une photo, mais nous devons faire vite avant que l'un de ces gars-là se mette à crier sur Mario... Je veux dire, parfois c'est juste une mauvaise passe, les gars. Ce n'est pas la faute de Mario. Je te couvre, mon gars !"
L'occasion pour Barack Obama de recevoir un nouveau maillot floqué du nom POTUS pour President Of The United States et du numéro 44, référence au 44e président des États-Unis qu'il est...