Bruce Toussaint - dont les équipes ont été remaniées pour la rentrée - a présenté une nouvelle édition de Bonjour ! ce mardi 10 septembre 2024. La matinale, proposée par TF1 en direct entre 6h55 et 9h30, a été ponctuée d'une interview de Louis Aliot.
Le vice-président du Rassemblement national a été interviewé par Adrien Gindre. Ce dernier n'a pas manqué de lui relater une enquête où Libération évoque la participation de Jordan Bardella à l'élaboration de faux documents sur son travail d'assistant parlementaire européen. Alors qu'il s'empressait de préciser que le président du RN avait démenti les informations du journal quotidien, son invité l'a brutalement interrompu.
"Le journal quoi ? Ah, je croyais le journal 'La police", a lâché l'invité de Bonjour !. "Pourquoi 'la police' ?", s'est interloqué Adrien Gindre. "Parce que ces gens-là font des enquêtes à charge systématiques, dont d'ailleurs à la fin, ils ne se passent rien. Moi je prétends que cette affaire-là est tellement montée de toutes pièces et Libération est spécialiste de ça...", a répliqué le maire de Perpignan.
"On devrait plutôt s'interroger sur leur soutien inconditionnel au Hamas et à la partie la plus dangereuse des terroristes en Palestine et en Israël", a-t-il ajouté. "Je ne crois pas qu'il y ait de soutien au Hamas, mais bon...", a réagi son interlocuteur. Louis Aliot a alors haussé le ton. "Faites attention avec ça ! La dernière fois, vous m'avez fait le coup. Laissez-moi vous dire que l'extrême gauche est très engagée en soutien du Hamas et justement de ce côté-là, Libération est quelque chose d'important", a-t-il lancé à Adrien Gindre.
"Mais vous ne nous avez pas dit si Jordan Bardella pourrait confirmer l'authenticité de ces documents...", lui a rétorqué le chef du service politique de TF1. "On verra... Moi si j'étais élu, je ne répondrais pas. C'est un journal de police politique, c'est tout ! Il fait des enquêtes à charge qui vont très loin. J'espère que ces journalistes sont aussi vertueux que leurs enquêtes", a répliqué le vice-président du Rassemblement national.
Et il ne s'est pas arrêté là. Alors qu'Adrien Gindre lui faisait remarquer que "Libération était un journal avec des journalistes", il a asséné : "A L'Humanité aussi, vous avez des journalistes. Ça n'a pas empêché le journal d'être malheureusement au service y compris de l'Allemagne nazie au moment de la collaboration...". Bruce Toussaint a été contraint d'intervenir pour recadrer son invité.
Vous partez en sucette comme on dit vulgairement...
"Ouh là... Faut se détendre un peu ! C'est juste une enquête de confrères, une investigation. Si ça vous dérange, bah écoutez, regardez un peu ce qu'il y a dedans !", a-t-il recadré son invité qui lui a reproché son soutien à Libération. Ce à quoi l'animateur de TF1 a répliqué, agacé : "Mais on n'apporte aucun soutien ! On vous pose une question, vous partez en sucette comme on dit vulgairement...".