S'il était adulé par toute une génération, à l'époque où les Yéyés s'emparaient des ondes, Claude François avait aussi une facette plus complexe. Et ce sont souvent les personnes ayant travaillé avec ce dernier, qui la racontent le mieux. Homme à succès doublé d'un jaloux maladif et possessif, Claude François n'avait pas une très belle réputation sentimentale et son caractère difficile est aussi évoqué par grand nombre de ses collaborateurs. Invitée dans l'émission Un dimanche à la campagne dimanche 19 mars, Michèle Torr s'est ainsi souvenue qu'il était notamment "odieux".
"Pendant quelques années, j'aime bien dire que j'ai fait l'école Claude François. C'était un grand professionnel, perfectionniste et que j'étais à l'écoute, en admiration à regarder ses répétitions, puis le soir sur scène c'était jamais pareil. Il improvisait souvent des textes pour dire à ses musiciens ce qu'il pensait d'eux. Il les traitait de tarés des fois pendant le concert. Il était odieux, il était charmant", a confié Michèle Torr devant Vianney et Alexis Michalik. Visiblement très impressionnée par Cloclo, elle a préféré largement relativisé quant à sa part plus sombre.
Il était charmant avec moi
À cette époque, l'interprète de J'aime était très jeune était mineure. Elle a fait ses premiers pas dans la chanson à l'âge de 16 ans. En sortant le titre C'est dur d'avoir 16 ans, elle se fait rapidement une place. Et c'est à 17 ans que Michèle Torr monte pour la première fois sur scène à L'Olympia, où elle assure la première partie de Claude François. Mais elle n'en garde que de bons souvenirs. En effet, s'il arrivait visiblement à Claude François d'être odieux avec certains de ses musiciens, la jeune fille, elle, était très bien traitée. "J'étais la seule fille dans la tournée donc il était charmant avec moi, il était très protecteur. J'avais droit au bordeaux le soir, au souper", a-t-elle fait savoir à Frédéric Lopez.