Valérie Pécresse a battu Eric Ciotti lors des primaires des Républicains pour représenter le parti lors des présidentielles avec près de 61% des suffrages des partisans. Une victoire écrasante sur le député des Alpes-Maritimes avec qui elle essaie de nouer désormais une alliance solide, malgré leurs différends. Pour atteindre le second tour de l'élection pour la présidence de la République, elle doit redoubler d'efforts, galvanisée par un récent mais controversé sondage la montrant gagnante face au président sortant Emmanuel Macron. Des chiffres à prendre avec des pincettes, la femme politique de 54 ans le sait bien. Très soutenue par son mari Jérôme Pécresse, elle peut aussi compter dans son aventure électorale sur un autre homme, méconnu du grand public : Patrick Stefanini. Paris Match décrypte ce personnage essentiel du cercle proche de Valérie Pécresse.
Patrick Stefanini, 68 ans, est le directeur de campagne de la présidente de la région Ile-de-France. Ancien préfet de la Gironde et proche d'Alain Juppé, il est présenté comme celui qui a beaucoup contribué à l'ascension de Valérie Pécresse. Avant elle, il a oeuvré pour Jacques Chirac lors sa victoire en 1995 et François Fillon, vainqueur de la primaire LR de 2016. Stéfanini, convaincu par le potentiel de celle qui visait les régionales en 2015, a accepté de travailler pour le Premier ministre de Nicolas Sarkozy et pour elle en même temps. Un duo gagnant que décrit un ancien de l'équipe de Fillon qui travaille pour elle désormais, Igor Mitrofanoff : "Patrick et Valérie, c'est l'eau et le feu, mais il la rassure. Elle l'écoute. Il n'y a pas d'orgueil chez elle. C'est tellement facile de travailler avec Valérie ! Leur tandem fonctionne du tonnerre."
Approché en vain par Eric Zemmour, candidat de Reconquête!, Patrick Stéfanini ne compte pas retourner sa veste. "J'aime cette femme. Elle est plus chiraquienne que filloniste. J'apprécie son intelligence, son sens du concret. Avec elle, il n'y a pas de place pour l'approximation. C'est une machine de guerre," confie l'intéressé à Paris Match. Un élu confiera au Parisien : "Il ne s'emballe jamais, est d'une froideur presque dérangeante. Aimable mais... ce n'est pas quelqu'un avec qui on ira boire une bière !" Le même genre de reproches qu'on a pu faire à Valérie Pécresse. Pas étonnant que les deux personnalités s'accordent aussi bien !
Retrouvez l'intégralité de l'article dans le magazine Paris Match du 9 décembre 2021