L'erreur est humaine, le pardon est divin. Le Vatican honore une nouvelle fois l'adage : après avoir salué les sacrilèges de la plus truculente des familles américaines (les Simpsons), puis encensé l'icône païenne Michael Jackson, voilà que le Saint-Siège absout les Beatles pour leurs péchés - pas de prescription dans la morale chrétienne !
Le Figaro, dans son édition de ce 13 avril 2010, rappelle que le Vatican avait déjà fait oeuvre de magnanimité envers les quatre garçons dans le vent il y a deux ans, à l'occasion du 40e anniversaire de l'album Double Blanc, excusant les propos virulents de John Lennon, qui affirmait en mars 1966 : "Le christianisme disparaîtra. Il s'évaporera, rétrécira. Je ne vais pas disserter là-dessus. J'ai raison, il sera prouvé que j'ai raison. Nous sommes aujourd'hui plus populaires que Jésus. Je ne sais pas qui disparaîtra en premier, le christianisme ou le rock'n'roll."
"C'était une boutade d'un jeune de la classe laborieuse vivant un succès inattendu", avait analysé avec clémence L'Osservatore Romano, le journal du Vatican.
Deux ans plus tard, pour une nouvelle commémoration de quarantenaire (le 40e anniversaire de la dissolution du Fab Four en 1970), nouveau geste et nouvel hommage du Vatican dans un article du journal du Saint-Siège, qui signale que les Beatles "n'étaient peut-être pas le meilleur exemple pour la jeunesse de l'époque, mais ils n'étaient en aucune manière le pire" et salue "leurs superbes mélodies qui ont changé la musique et continuent de procurer du plaisir".
Une position pacifique bienvenue : la Beatlemania est en effet une des plus grandes "religions" au monde, et adore avec ferveur ses cantiques made in Liverpool...
G.J.