Dans ce dossier, les observations des médecins qui ont pris en charge le chanteur, dans un état gravissime, le 7 décembre au Cedars-Sinaï Hospital de Los Angeles. Ce dossier est une pièce très importante dans l'enquête menée par la justice pour établir ce qui s'est réellement passé, établir les responsabilités - dont celles du docteur Stéphane Delajoux -, avec comme enjeu économique, les 8 millions d'euros qu'a coûtés l'interruption du Tour 66.
Mais l'Express n'a publié qu'une partie du dossier, celle ne faisant état que de l'alcoolisme du chanteur, et en oubliant la possible responsabilité de Delajoux concernant la raison essentielle de réopérer Johnny, les conséquences d'un geste opératoire "malencontreux" (?) sur la dure-mère...
Michel Cymes - ancien médecin urgentiste et présentateur sur France 5 - s'est indigné des méthodes de l'Express sur le plateau de Cyril Hanouna sur France 4 : "C'est inadmissible. Je suis ulcéré par ce genre de choses, surtout que j'adore l'Express, j'ai des amis journalistes qui bossent dans cet excellent hebdomadaire."
Après la publication de cet article, Christophe Barbier, directeur de la publication de l'Express, s'est expliqué notamment dans l'un de ses éditos vidéos. Il explique d'abord que le "secret médical, c'est pour les médecins" et compare l'affaire Johnny au cancer de François Mitterrand resté secret de longues années. Enfin bon, Johnny c'est notre grande star, mais il ne dirige pas la France non plus !!
C'est aussi la réponse qu'il a donnée aux 24 députés UMP qui se sont indignés que son magazine brise le secret médical. Barbier dit que son magazine n'a fait que son devoir en "levant le voile". Toujours est-il que le choix des extraits du dossier, semblait bien orienté, laissant entendre que le docteur Delajoux n'avait pas ou presque pas de responsabilité dans cette affaire. Or, d'après Le Point quelque jours plus tard, il y aurait bien eu un "accident" pendant que Stéphane Delajoux opérait Johnny... et des conséquences.
Michel Cymes n'accepte pas ces explications et éructe : "Christophe Barbier est un faux cul de raconter ça. On ne peut pas tout dire parce que c'est un homme public, parce que tout le monde est au courant que Johnny boit un peu trop... alors on balance son dossier médical ? Tout Johnny Hallyday qu'il est, il a droit à un respect de sa vie privée et balancer qu'il est alcoolique au premier degré c'est abject."
Et d'enfoncer le clou avec un exemple, on ne peut plus parlant : "Si demain Christophe Barbier est séropositif et que Le Nouvel Obs' ou Le Point balance son dossier parce que c'est homme public, on va voir comment il va réagir."
Ce n'est pas la première fois que Michel Cymes prend la parole dans l'affaire Delajoux. Il ne s'était pas gêné pour rappeler le passé controversé du médecin - notamment ses antécédents avec la justice - dans Le journal de la santé sur France 5. Il traitait Stéphane Delajoux de "pauvre type". Ce dernier avait assigné son confrère en justice pour injure et diffamation.
Dans un jugement rendu le 31 mai, la 17e chambre civile a considéré que les propos tenus par Michel Cymès n'étaient pas diffamatoires et a débouté Stéphane Delajoux sur ce point. En revanche, elle lui a donné raison sur l'"injure", et l'a condamné à 2 000 euros d'amende...
Ce soir, le rockeur sera bien loin de ces polémiques. Laeticia lui a organisé une soirée d'anniversaire croisière sur la Seine en compagnie de sa famille et de ses meilleurs amis, et Delajoux n'en fait pas partie !