La semaine dernière, alors que Johnny Hallyday, accompagné de son épouse Laeticia, venait d'arriver à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre, le journal L'Express publiait, dans son édition du même jour, une partie "tronquée" du rapport rendu par les médecins américains.
Dans la version de l'hebdomadaire, ce dossier, destiné aux experts dans le but d'établir avant le 15 juillet un rapport pour les assurances, entre autres, sur ce qui lui est arrivé le 7 décembre 2009 - date à laquelle il a été admis en urgence au Cedars-Sinaï Hospital -, décrivait surtout la star comme un alcoolique notoire, en pleine crise de delirium tremens (conséquence neurologique sévère du syndrome de sevrage d'alcool)... et affirmait que c'était la raison pour laquelle il avait été plongé dans un coma artificiel deux fois au mois de décembre dernier ! Un raccourci saisissant... très saisissant même !
L'Express qui souhaitait apporter "un nouvel éclairage" sur "l'affaire Johnny", avait tout de même évoqué "une lésion de la dure-mère [membrane qui protège la moelle épinière], un épanchement du liquide céphalo-rachidien et une infection post-opératoire de la plaie", survenue durant l'opération pratiquée par le controversé docteur Delajoux. Une information plus qu'importante dans cette affaire, qui pourtant apparaissait dans la double page consacrée à ce sujet, comme quelque chose de peu d'importance.
Aujourd'hui, Le Point, sur son site www.lepoint.fr, qui a eu le rapport américain intégral dont L'Express a fait un résumé (tendancieux ?), révèle de nouveaux détails, qui confirment exactement ce que Purepople.com vous avait relaté, à savoir notamment que l'article de L'Express était une analyse étonnante, et que le médecin qui fait polémique n'est pas tout a fait blanchi, comme l'a annoncé un peu vite son avocat Me Hervé Temine, d'une façon assez triomphale sur les marches de l'hôpital du Kremlin-Bicêtre après trois heures d'auditions des différentes parties..
Le Point qui sera en kiosque demain, affirme que le rapport atteste fermement que les complications inquiétantes suivant l'opération de l'hernie discale du chanteur sont en relation "directe avec l'acte pratiqué par le docteur Delajoux".
Le 3 décembre, alors que Johnny vient d'arriver à Los Angeles, et qu'un urgentiste, le Dr Scott RE. Sale, est appelé à son chevet car il ressent des douleurs intenses, ce dernier déclare : "J'ai remarqué une région molle sur le haut de la cicatrice qui semblait contenir un liquide, ce qui m'a fortement inquiété." Via son associée française, il appelle alors le docteur Delajoux, qui lui fait une révélation et avoue la fameuse lésion de la dure-mère, mais en minimise les conséquences. "Le docteur Delajoux m'a expliqué que la dure-mère avait été endommagée, et qu'il était donc certain que la poche de sérum que nous lui décrivions s'était très certainement formée par la fuite du liquide céphalo-rachidien. Il a été formel sur le fait qu'il ne fallait pas faire de ponction et il semblait confiant que la cicatrice allait désenfler dans les jours à venir. La conversation s'est donc arrêtée là et le docteur Sale s'est rangé aux recommandations du Docteur Delajoux", a écrit cette dernière aux experts.
Le Point lève également le voile sur une autre information plus que cruciale : dans son compte-rendu d'opération, le praticien "n'a aucunement évoqué une lésion de la dure-mère - que tous les rapports du Cedars-Sinaï vont confirmer par la suite".
Concernant l'entrée du Taulier au Cedars-Sinaï, les "signes évidents de sevrage alcoolique", mais surtout son infection très importante, et le risque d'un début de méningite (!) décident les médecins à le placer en coma artificiel pour permettre d'abord un traitement anitbiotique "agressif" (dixit le rapport) et ensuite une nouvelle opération, et ce qu'ils vont découvrir est stupéfiant. Le Point écrit :"On libère un nerf, on nettoie la plaie dorsale, les 'espaceurs' plastifiés posés entre les vertèbres par le docteur Delajoux sont retirés - ils commençaient à pourrir..." Le chirurgien Leonel A. Hunt, a déclaré dans le rapport : "Il existait un matériel purulent (...) ainsi qu'une lésion de la dure-mère."
Pour conclure, Le Point cite l'évaluation finale de l'ostéopathe Srikanth Rao, qui résume les différents facteurs de la dégradation de l'état de santé de Johnny : c'est à cause d'une "infection postopératoire" que le chanteur s'est trouvé dans une telle situation. Son passé de tabagisme et sa consommation excessive d'alcool n'ont fait que "compliquer son mauvais état général".
L'avocate de la star, Maître Me Virginie Lapp, a déclaré que les experts avaient longuement entendu Johnny et Laetitia Hallyday mercredi 26 mai. Pour Me Lapp :"Les experts nous ont demandé la stricte confidentialité. On ne se substitue pas à eux. Ce qui a été évoqué n'est ni écrit, ni acté. Laissons-les rendre leur rapport (...) Quand ils auront rendu leurs conclusions on pourra les commenter." Elle a ajouté que l'affaire n'était pas terminée... C'est une véritable saga. Mais à qui profite le fait de colporter d'étonnantes et humiliantes révélations à propos du rockeur, et non les vraies raisons, et de nier qu'il a effectivement cotoyé la mort ? Mystère. L'Express n'a t-il eu qu'une partie du rapport ? Une partie qui aurait servi à salir le rocker et à passer sous silence les vraies raisons de sa réopération ?
Comme depuis le début, nous vous tiendrons au courant de la suite des événements.
Johnny va mieux mais il est en colère de tout ce qu'il lit dans la presse. Après ce rendez-vous éprouvant - au cours duquel il n'aurait jamais adressé la parole au Dr Delajoux écrit Le Point - il est allé dîner avec Laeticia et ses amis au restaurant du Georges V. Le lendemain il était au concert de M, en pleine forme. Il devrait partir avant le week-end dans son chalet de Gstaad avant de revenir à Paris pour fêter son 67ème anniversaire, avec ses vrais amis.