Alain Chamfort vient de publier son 15e album studio, Le Désordre des choses. Dans une longue interview pour Voici, le chanteur et compositeur de 69 ans revient notamment sur sa passion interdite avec Lio, au début des années 1980, mais aussi sur ses rapports avec Claude François qu'il a côtoyé à la naissance de sa carrière.
Au début des années 1970, Claude François repère Alain Le Govic, qu'il signe sur son label Flèche. Ce dernier devient Alain Chamfort. Il compose pour la star et publie quelque 45 tours en son nom. Dès 1976, le duo se brouille mais, durant quelques années, Chamfort sera aux premières loges de la formidable machine à tubes et précurseur du marketing musical qu'est alors Claude François. Il est aussi témoin de ses colères homériques comme de ses excès dont il parle sans tabou dans son autobiographie : "Son côté tyrannique était exacerbé par les médicaments, (...) notamment l'amphétamine liée à l'alcool." Dans Voici, Alain Chamfort raconte n'avoir aucun problème avec les fils du chanteur pour avoir écrit ces lignes : "Je ne dis rien de faux. Durant trente ans, personne n'a osé toucher à sa légende : un mec formidable. Maintenant, les langues se délient. Un part de vérité se fait jour, tant mieux parce qu'on ne pouvait pas dire les choses telles qu'elles étaient. Ça ne lui enlève rien : Claude François, ce n'est pas que ça."
Ça ne lui enlève rien : Claude François, ce n'est pas que ça
Claude François, c'était aussi un goût prononcé pour l'érotisme et la photographie. La star organisait chez lui des séances photos au flou seventies "hamiltonien", immortalisant de très jeunes modèles comme celle qui deviendra plus tard sa fidèle clodette : Prisca. Très cash, Chamfort commente : "Ah oui, il faisait des photos de cul sous le pseudonyme de Dumoulin ! (Rires) Il organisait ça de manière un peu machiavélique ! La plupart de ses employées étaient des fans, parfois mineures, qui avaient l'avantage d'être totalement dévouées."
Il y a un secret qu'Alain Chamfort ignorait pourtant de son mentor : l'existence de sa fille cachée, Julie Bocquet, 41 ans. Et l'interprète de La Fièvre dans le sang semble même étonné par cette histoire : "En général, quand les pères sont célèbres, les mères se débrouillent pour que ça se sache très vite." Julie Bocquet est née en mai 1977 de la relation passionnelle entre le chanteur et une jeune admiratrice belge. Julie est née sous X presque un an avant l'accident tragique qui a coûté la vie à son père et aurait bien pu être fatal à sa dernière fiancée, Kathalyn Jones. Juste avant le 40e anniversaire de la mort du chanteur, la jeune femme a de nouveau pris la parole pour raconter son histoire.