Fin octobre, en plein scandale Weinstein et sur la vague de dénonciations #MeToo et #BalanceTonPorc, Alice Glass, cofondatrice et ex-chanteuse du groupe Crystal Castles, révélait avoir été violée et agressée à plusieurs reprises par Ethan Kath... l'autre membre du groupe de musique. "La première fois qu'il a abusé de moi, j'avais environ 15 ans. Il en avait dix de plus", avait raconté la musicienne sur son site.
Kath – de sa véritable identité, Claudio Palmieri – avait nié en bloc les accusations et engagé des poursuites pour diffamation. Le 21 décembre, on a appris du Daily Beast que la police de Toronto avait ouvert une enquête à l'encontre du musicien, suite à plusieurs plaintes émises par diverses victimes. L'une d'elles aurait été approchée à l'âge de 15 ans sur les réseaux sociaux, avant que le musicien ne tente d'"initier une relation sexuelle" avec elle quand elle en avait 16. Mais Alice Glass ne figurait pas parmi la liste des victimes d'Ethan Kath... Jusqu'à maintenant.
TMZ annonce en effet que l'artiste canadienne de 29 ans va témoigner et donner à la justice des détails prouvant qu'elle a été violée et abusée à plusieurs reprises pendant les années d'existence de Crystal Castles. Selon TMZ, il s'agit surtout d'une réponse à la plainte pour diffamation déposée par Claudio Palmieri.
Sur son site, Alice Glass avait déjà donné quelques détails de sa relation avec son partenaire de scène. "Claudio était très manipulateur avec moi. Il a su trouver mes failles et les a exploitées : il utilisait contre moi ce qu'il apprenait sur moi. Pendant plusieurs mois, il m'a donné de la drogue et de l'alcool, et nous avions des relations sexuelles à la suite desquelles il m'abandonnait dans une chambre d'un appartement qu'il avait trouvé. Le sexe n'était pas toujours consenti et lui restait sobre quand nous étions ensemble", racontait-elle. Elle raconte notamment une scène horrible où il n'était plus question d'agression sexuelle, mais de violence conjugale : "Une fois, il m'a tenu au-dessus d'une cage d'escalier et m'a menacé de m'y jeter. Il me portait au-dessus de ses épaules et me jetait sur le béton. Il prenait des photos de mes bleus et les postait sur Internet. J'ai essayé de partir, et il a juré qu'il ne recommencerait jamais, qu'il ne lèverait plus la main sur moi. Les violences psychologiques et émotionnelles ont été plus loin." Elle dénonçait également le contrôle psychologique et le harcèlement moral que Palmieri exerçait, ainsi que l'emprise qu'il avait sur elle, surveillant ses moindres faits et gestes.