André-Pierre Gignac est un homme généreux. Sur le terrain comme dans la vie. Le buteur de l'Olympique de Marseille, qui a réalisé une excellente première moitié de saison, inscrivant notamment un doublé pour répondre à la star Zlatan Ibrahimovic, se retrouve en effet bien involontairement mêlé à une sombre histoire de fraude au RSA.
En cause, son ex-compagne et mère de ses deux enfants dont il est séparé depuis avril 2010 révèle l'AFP. Cette dernière a en effet été condamnée ce jeudi 20 décembre par le tribunal correctionnel de Lorient à une amende de 4 000 euros, sans oublier le remboursement des 3 062,92 euros perçus indûment, alors qu'elle n'avait pas le droit au Revenu de solidarité active.
Cette petite brune de 25 ans a reconnu lors de l'audience du 13 décembre que son ancien compagnon André-Pierre Gignac lui versait depuis juillet 2010 des sommes allant jusqu'à 9 000 euros par mois, pour un montant total estimé à 73 206 euros. Mais pour la jeune femme, "ce ne sont pas des pensions alimentaires, ce ne sont pas des pensions validées par un juge". C'est pourquoi elle n'avait pas jugé utile de déclarer les sommes aux impôts. "Je lui ai demandé à plusieurs reprises une pension alimentaire, mais je n'ai jamais eu de réponse", a-t-elle précisé à la barre, expliquant qu'elle avait demandé le RSA car elle n'était jamais sûre qu'André-Pierre Gignac lui verserait ces sommes, conséquence de leurs difficiles relations, malgré le fait qu'elle roule en Audi Q5, une voiture estimée à 35 000 euros minimum et dont le crédit est entièrement payé par le buteur de l'OM...
L'affaire avait éclaté quand André-Pierre Gignac avait été la victime d'un cambriolage. Son ex-compagne s'était alors rendue au commissariat pour déclarer celui-ci avec moult détails : 10 sacs Vuitton, des montres et bijoux de valeur, le tout pour un montant de plus de 200.000 euros, selon des sources proches du dossier.
André-Pierre Gignac a visiblement un peu de mal à se plier aux règles de l'administration. L'international avait notamment été poursuivi aux prud'hommes par son ex-femme de ménage pour "licenciement sans cause réelle" et "travail dissimulé", sans oublier ses fiches de paie qu'il ne lui aurait jamais fournies.