Zlatan Ibrahimovic, 2,André-Pierre Gignac, 2... C'est peu ou prou ce à quoi s'est résumé le fameux "classico" qui opposait ce dimanche 7 octobre l'Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain.
Une rencontre d'autant plus attendue qu'elle opposait pour la première fois depuis dix-huit ans le premier du classement et son dauphin, que l'OM surfait sur un excellent début de saison marqué par un seul faux pas à Valenciennes (une claque 4-1) et une correction infligée au BATE Borisov jeudi (5-1), alors que le PSG et son recrutement cinq étoiles étaient fermement attendus, sa méga star Zlatan Ibrahimovic en tête.
Malheureusement, le match fut loin d'être passionnant, mis à part 15 minutes de folie en première mi-temps. Devant l'apathie parisienne, les Marseillais en ont profité pour ouvrir le score par André-Pierre Gignac, incontournable en ce début de saison et buteur retrouvé après de longs mois de traversée du désert. On pensait alors les hommes de la capitale incapables de réagir tant le niveau affiché était loin d'être à la hauteur... Le Vélodrome chantait de plus belle, poussait son équipe, qui allait pourtant rapidement déchanter.
Comme à son habitude, le PSG s'est reposé sur sa star. Un homme capable de changer le cours du match à lui tout seul. Quelques minutes à peine après l'ouverture du score, Zlatan Ibrahimovic renversait le cours du match. Tout d'abord d'un magnifique geste indescriptible, sorte d'aile de pigeon tintée d'un coup de pied retourné digne du taekwondo, discipline qu'il maîtrise à la perfection, puis d'un maître coup franc, une poignée de secondes plus tard, frappé en force des 30 mètres... Un doublé portant son total à 9 réalisations en 8 rencontres pour éteindre le Vélodrome, soudain aussi silencieux qu'une église un jour d'enterrement.
Et alors que l'on pensait l'Olympique de Marseille mort et enterré, le peuple phocéen se remettait à y croire grâce à son maître artilleur, André-Pierre Gignac. Insatiable, l'attaquant ciel et blanc inscrivait un second but salvateur pour relancer l'OM. Malgré un faible niveau, des erreurs en pagaille et un festival de mauvais gestes, la première mi-temps se terminait sur un fol espoir de seconde mi-temps enlevée...
Hélas. Cette dernière fut une véritable purge pour les spectateurs et téléspectateurs pour le plus grand déplaisir d'un Christophe Dugarry dépité en cabine télé. Les parents rencontrant quelques difficultés à coucher leurs enfants trouvaient là un bon moyen de les endormir. Plus rien ne fut marqué, plus une action dangereuse provoquée, les joueurs s'éteignant en même temps que l'ambiance dans l'enceinte dionysienne. Le match s'achevait sur un joli match nul pour ceux qui s'étaient contentés de la première mi-temps, sur une longue et pénible rencontre pour les autres, courageuses victimes du faible niveau de jeu affiché par les joueurs.
Mais une fois de plus, ce match de Ligue 1 a prouvé que Zlatan Ibrahimovic pouvait écraser de tout son talent le championnat local, écrasant la concurrence comme jamais, ne laissant que des miettes à ses adversaires et partenaires. Quelques jours après avoir fêté ses 31 ans avec une défaite à Porto en Ligue des Champions, le Suédois a démontré s'il était besoin qu'il était bien la star de la L1, et qu'il serait bien difficile d'aller lui contester ce titre, n'en déplaise à André-Pierre Gignac, pourtant auteur d'un début de saison plus que réussi...