C'est un exercice périlleux. Depuis le début de l'épidémie de coronavirus, mais aussi du confinement imposé par le gouvernement, Anne-Sophie Lapix continue d'assurer ses engagement à l'antenne chaque soir sur France 2. Au Journal de 20H, la journaliste de 47 ans fait de son mieux pour toujours informer les téléspectateurs malgré des équipes très réduites. "En conférence de rédaction, on fait venir les chefs de service un par un et on laisse un siège de libre entre nous. Jeudi soir, j'étais épaulée par une personne au lieu de cinq", a-t-elle confié au Parisien.
Dans une idée de transparence, la chaîne a décidé de rallonger son JT de vingt minutes et a instauré un système de questions/réponses en direct, diffusé en dernière partie. "Les téléspectateurs viennent chercher de l'information, mais ils sont inquiets. Ce n'est pas à nous de les rassurer, mais il faut y aller doucement. On voit des choses dramatiques, notamment dans les hôpitaux. Il y a beaucoup d'émotions dans tout ça", poursuit l'ancienne animatrice de C à vous.
Un torrent de bouses sur les réseaux
Mais malgré tous ses efforts, les critiques fusent. Anne-Sophie Lapix en a surtout fait les frais mardi 17 mars dernier, lorsqu'elle interviewait le Premier ministre Edouard Philippe en duplex. "Dans ces conditions, c'est compliqué de couper son interlocuteur. On se sent un peu coincé. Avec le décalage du son, ce n'est jamais un exercice facile, ni pour l'un ni pour l'autre". Un entretien pas très bien perçu par les Français. "J'ai reçu un torrent de bouses sur les réseaux sociaux", raconte Anne-Sophie Lapix au quotidien. Ni une, ni deux, elle a donc clôturé son compte Twitter.
La version allongée du JT de France 2 devrait durer encore toute la semaine à venir. Mais Anne-Sophie Lapix prévoit une prolongation...