Les Talents de The Voice s'inspirent souvent de leur histoire personnelle pour se produire face aux coachs. Antony Trice (24 ans), que l'on pourra découvrir samedi 25 janvier 2020 sur TF1, a enchanté Lara Fabian, Amel Bent, Pascal Obispo et Marc Lavoine. Comme on a pu le voir dans un extrait de l'émission diffusé sur Twitter, c'est pour sa soeur qui est morte il y a dix ans dans un accident de scooter qu'il a souhaité se produire sur la scène de The Voice et chanter Casting de Christophe Maé. Pour Purepeople.com, le jeune chanteur a fait des confidences très touchantes sur celle qui était son exemple.
Votre prestation dans The Voice était dédiée à votre soeur qui est décédée alors que vous n'aviez que 13 ans. Comment avez-vous appris cette tragédie ?
Ma soeur avait 16 ans quand elle est décédée. J'étais au McDonald avec mon équipe, mon entraîneur m'a ramené à la maison où il devait y avoir mes parents. Mais lorsque je suis arrivé chez moi, ils n'étaient pas là. Je suis donc allé chez ma tante et mon oncle afin de voir s'ils étaient là. J'ai été accueilli par un policier. Quand j'ai vu que tout le monde pleurait, j'ai compris qu'il s'était passé quelque chose de particulier. C'est à ce moment-là qu'ils m'ont appris que c'est Emmanuelle qui est décédée. J'avais 13 ans.
Quelles conséquences la mort de votre soeur a-t-elle eu dans votre vie ?
Ça a tué un gamin. Je pense que vivre ça à l'âge 13 ans, c'est le pire âge. On n'a pas le recul d'un adolescent de 16 ans, mais on a déjà plus de maturité qu'un gamin de 11 ans qui ne se rend pas trop compte de ce qu'il se passe. Emmanuelle était un exemple pour moi. Je faisais tout pour elle. J'ai fait pas mal de conneries après sa mort.
Et dans votre famille ?
Mes parents ont perdu un enfant. Pendant deux ans, j'ai eu un peu l'impression d'être oublié car ils ont mis des photos d'Emmanuelle partout. Elle était au centre de toutes les discussions, mais moi, j'existais encore. Je sais qu'ils ne m'avaient pas vraiment oublié, mais c'est le sentiment que j'ai eu.
Comment se relève-t-on d'un tel drame ?
Comme on peut... Il n'y a pas de recette magique. Il y en a qui y arrivent, d'autres n'y arrivent pas. Moi, j'ai commencé par couler. J'ai fait quelques conneries, mais j'ai fini par prendre conscience grâce à mes parents que ce n'était pas parce que Emmanuelle était décédée que je n'avais pas le droit de vivre. Je me suis donc accroché à la vie. Et la musique m'a clairement aidé. Encore aujourd'hui, quand je ne vais pas bien, c'est ce qui m'aide. J'ai commencé à jouer avec la guitare de ma soeur. Comme je m'étais cassé le fémur et que je n'ai pas pu faire de sport pendant trois ans, il a bien fallu que je m'occupe !
Vous avez appris facilement ?
Ma soeur jouait de la guitare et était une grande fan de la Star Academy. J'ai appris très vite la guitare et le chant et je pense que ce n'est pas venu pour rien, elle m'a laissé quelque chose.
Comment avez-vous réussi à gérer vos émotions pendant votre prestation ?
Je ne sais pas, c'est une bonne question. Avant de monter sur scène, j'étais très stressé et puis il y a les dix mètres à faire jusqu'au micro, les pires mètres de ma vie. Mais une fois que j'ai commencé à chanter, je n'ai plus ressenti de stress. J'avais tellement envie de bien faire et de partager ce que j'avais au fond de moi que je me suis mis à hurler et tout le stress est parti.
Vos parents vous encouragent-ils à poursuivre une carrière dans la musique ?
Ils m'encouragent et j'ai mis sur pause mes études de pédagogie pour être enseignant. Il me reste une année. J'aimerais bien la terminer, mais ça dépendra aussi des offres qu'on peut me faire. Je ne vais pas sacrifier la musique pour mes études, plutôt l'inverse.
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