À la fin des années 1990, Brendan Fraser s'impose comme l'une des valeurs montantes d'Hollywood dans les films d'aventures familiaux, avec George de la jungle et la saga de La Momie. Près de trente ans plus tard, à 49 ans, l'acteur américano-canadien revient sous les projecteurs, au côté de Donald Sutherland et Hilary Swank, à travers la série Trust qui traite du kidnapping du petit-fils du magnat du pétrole J. Paul Getty. Le temps a passé et on retrouve le comédien quelque peu différent du Tarzan délirant du siècle dernier.
Brendan Fraser apparaît méconnaissable lors de ses vacances en famille à La Barbade au mois de mars. Il a profité sur la plage de belles journées ensoleillées avec ses fils Griffin (15 ans) et Holden (13 ans), nés de son mariage avec l'actrice Afton Smith – ils ont divorcé en 2007. L'ancien couple est aussi parent de Leland, bientôt 12 ans.
Derrière cette métamorphose physique qui surprend se cachent de vilaines blessures. L'acteur s'est confié dans une interview sans fard pour le magazine GQ sur ce qui l'a marqué à jamais : il a été agressé sexuellement en 2003 par un grand nom de l'industrie hollywoodienne, Philip Berk, ancien président de l'Hollywood Foreign Press Association (qui chapeaute notamment les Golden Globes). Il ajoute qu'il croit savoir que depuis cette agression, il n'est plus un acteur désiré dans les studios de Los Angeles. "Je me suis senti déprimé... je me blâmais moi-même et je me sentais minable – parce que je me disais 'c'est rien, ce mec est passé derrière moi et il m'a juste peloté'", poursuit-il. Plus tard, Fraser recevra à sa demande une lettre d'excuse de la HFPA, mais Berk maintient encore que son geste était une plaisanterie et que la version de l'acteur est "une pure fabrication". Grâce au récent mouvement #MeToo, il a osé aborder le sujet.