Le 15 mai dernier, le petit-neveu de Brigitte Macron, Jean-Baptiste Trogneux, a été molesté à Amiens devant son domicile, situé au-dessus de son commerce, par plusieurs personnes qui participaient à une manifestation non déclarée, selon son père Jean-Alexandre. De source policière, il a reçu quatre jours d'incapacité totale de travail (ITT).
Il a donc subi une agression. Et ce lundi, la justice "s'est prononcée sur le sort des trois hommes", a expliqué Le Parisien, avant d'annoncer : "Florian C., âgé de 20 ans, est condamné à 24 mois de prison dont 12 avec sursis. Yohan L., 34 ans, le principal suspect, est quant à lui condamné à 30 mois de prison dont 15 avec sursis. Le troisième a été relaxé 'au bénéfice du doute'. Le ministère public avait requis jusqu'à 3 ans de prison ferme."
Les trois individus mis en cause sont âgés de 20 ans, 22 ans et 34 ans, et ont tous les trois des profils de marginaux. "Ils devaient initialement être jugés en comparution immédiate le 17 mai, deux jours après les faits, pour violences en réunion. Mais leurs avocats avaient demandé plus de temps pour préparer leur défense", rapportent nos confrères, avant d'ajouter qu'ils ont comparu en étant en détention provisoire et que ce placement avait été justifié par le président du tribunal en raison "du risque de réitération des faits". C'est le procureur de la République d'Amiens, Jean-Philippe Vicentini, qui avait fait cette demande, la justifiant par le fait que "dans la démocratie, on doit parler, on ne peut pas cogner."
Des actes insupportables
D'après son avocat Franck Delahousse, Jean-Baptiste Trogneux voulait "défendre la vitrine de son magasin, déjà visée à plusieurs reprises". A noter que l'établissement bénéficie d'une surveillance policière à chaque manifestation ces dernières années. Pour en revenir aux prévenus, ils ont déjà été condamnés par le passé pour des violences et des agressions. On apprend également que le plus jeune, Florian C, est "illettré", et que le plus âgé, Yoan L, est "sous curatelle".
Le Parisien rapporte aussi que "quatre autres personnes" sont interpellées dans ce dossier. Elles avaient été relâchées "après leur garde à vue". Une adolescente de 16 ans, également poursuivie, doit notamment être jugée ultérieurement "par un juge des enfants". A noter que cette affaire n'avait pas manqué de faire parler. Les principaux concernés par cette histoire avaient également pris la parole, à savoir Emmanuel Macron qui avait dénoncé "des actes insupportables et inqualifiables", et Brigitte Macron qui s'était indignée de "la lâcheté" des auteurs.