Jacques Audiard le 24 octobre 2009© Abaca
La suite après la publicité
Avant même l'annonce de la sélection officielle du Festival de Cannes, la présence dans la compétition pour la Palme d'or de la dernière réalisation de Jacques Audiard, De rouille et d'os, adaptation de nouvelles de Craig Davidson, était une certitude. La probabilité est vérifiée, et le long métrage est désormais dans la catégorie "film-événement" du Festival. Un nouvel extrait vient d'être dévoilé, offrant d'autres éléments sur la relation entre les héros, Stéphanie et Ali.
Jacques Audiard, réalisateur honoré en 2009 à Cannes du grand prix du jury pour Un prophète, a décrit De rouille et d'os comme un "mélo trash" pour Technikart. Pour L'Express, il déclare : "Nous voulions un film sur deux personnages qui ne sont pas faits pour aimer." Pour incarner ses deux héros, il a choisi Marion Cotillard, dont il aime "le jeu à la fois engagé et sensuel", et face à elle, Matthias Schoenaerts. "Je pensais mettre en face d'elle un amateur, un vrai boxeur. Mais il n'y avait pas assez de temps de préparation et je craignais que les scènes d'amour physique ne soient difficiles à tourner. Et j'ai vu Bullhead, avec Matthias. L'évidence", a déclaré le réalisateur.
Fils de Michel, Jacques Audiard n'a depuis bien longtemps plus rien à prouver, même s'il s'était fait à l'idée qu'Audiard "était une marque déposée" par son père : "J'étais le fils. Point." Le temps a passé depuis que Michel Audiard est mort en 1985, mais le deuil fut long : "La mort de mon père, comme pour tout le monde, n'a pas été facile. Les gens ne s'en rendaient pas compte lorsqu'ils me posaient des questions sur lui. Je pouvais alors me réfugier dans la froideur." Plus généralement, et en s'expliquant sur ses réactions quand il reçoit des prix, il dira : "J'ai un problème avec l'émotion, les remerciements et avec l'idée de mériter quelque chose."
Les récompenses ne peuvent pourtant s'empêcher de pleuvoir sur Jacques Audiard, habitué de Cannes et qui vient de fêter ses 60 ans. Cependant, cet enthousiasme par rapport à son cinéma tranche avec ce qu'il pense de cet art : "Je ressens une baisse d'envie. Il faudrait que j'aille voir le docteur. Rien ne m'excite plus. Il y a une uniformisation. [...] Aujourd'hui, le cinéma n'est plus utile que dans d'infimes proportions."
Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans le magazine L'Express du 16 mai.
De rouille et d'os, au cinéma le 17 mai
Jacques Audiard, réalisateur honoré en 2009 à Cannes du grand prix du jury pour Un prophète, a décrit De rouille et d'os comme un "mélo trash" pour Technikart. Pour L'Express, il déclare : "Nous voulions un film sur deux personnages qui ne sont pas faits pour aimer." Pour incarner ses deux héros, il a choisi Marion Cotillard, dont il aime "le jeu à la fois engagé et sensuel", et face à elle, Matthias Schoenaerts. "Je pensais mettre en face d'elle un amateur, un vrai boxeur. Mais il n'y avait pas assez de temps de préparation et je craignais que les scènes d'amour physique ne soient difficiles à tourner. Et j'ai vu Bullhead, avec Matthias. L'évidence", a déclaré le réalisateur.
Fils de Michel, Jacques Audiard n'a depuis bien longtemps plus rien à prouver, même s'il s'était fait à l'idée qu'Audiard "était une marque déposée" par son père : "J'étais le fils. Point." Le temps a passé depuis que Michel Audiard est mort en 1985, mais le deuil fut long : "La mort de mon père, comme pour tout le monde, n'a pas été facile. Les gens ne s'en rendaient pas compte lorsqu'ils me posaient des questions sur lui. Je pouvais alors me réfugier dans la froideur." Plus généralement, et en s'expliquant sur ses réactions quand il reçoit des prix, il dira : "J'ai un problème avec l'émotion, les remerciements et avec l'idée de mériter quelque chose."
Les récompenses ne peuvent pourtant s'empêcher de pleuvoir sur Jacques Audiard, habitué de Cannes et qui vient de fêter ses 60 ans. Cependant, cet enthousiasme par rapport à son cinéma tranche avec ce qu'il pense de cet art : "Je ressens une baisse d'envie. Il faudrait que j'aille voir le docteur. Rien ne m'excite plus. Il y a une uniformisation. [...] Aujourd'hui, le cinéma n'est plus utile que dans d'infimes proportions."
Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans le magazine L'Express du 16 mai.
De rouille et d'os, au cinéma le 17 mai