Carla Bruni : Découvrez le prix des petites folies de Carlita...

A New York, Nicolas et Carlita ont la banane . Et deux fois plutôt qu'une : le président Nicolas Sarkozy doit convaincre son homologue américain, en pleine bourre avec la validation de sa proposition de réforme du système de santé, ainsi que l'opinion étatsunienne qu'il demeure un acteur crédible sur la scène internationale, malgré le camouflet des régionales ; quant à Carla Bruni, elle doit épauler - et bisouter - son amoureux comme elle sait désormais si bien le faire - en faisant son numéro de Carlita chic et choc.

Le problème, à l'image de leurs sourires exaltés quand bien des Français tirent une tête de six pieds de long, c'est qu'ils ne sont pas aidés. Pas aidés par... les petites dépenses de Carla Bruni, et pas aidés bien entendu par le Canard Enchaîné, qui a élaboré la facture dans son édition à paraître ce 31 mars !

Sur fond de marasme et de ce qui apparaît comme une provocation gouvernementale ("nous avons reçu le message des électeurs ; mais nous allons continuer dans la même voie quand même"), l'hebdomadaire satirique passe en revue les frais de la Première dame à l'occasion de sa mission de rédactrice en chef de Figaro Madame, par ailleurs épinglée dans le croustillant Journal de Carla B : "Donc retour aux fondamentaux, c'est-à-dire mes portemanteaux. Le temps d'un numéro spécial, Madame Figaro devient Madame Sarko. Merci Dassault de me permettre ce retour au mannequinat. Sur plus de cent pages de papier glacé, je pose pour des robes, des chaussures, des crèmes (...) Entre deux sacs à main, le flatteur Marc Lambron s'exclame à mon endroit : "Il est rare qu'une même personne soit en situation d'incarner simultanément Joan Baez et Yvonne de Gaulle." Eh oui ! Quand on fait de la pub pour des accessoires, il ne faut pas oublier la brosse à reluire."

Mais place à la shopping list de Carla B. :

"Au rayon souvenirs et "petits secrets", sur le mur de son bureau, à côté des photos de "Mon mari", Carlita a accroché "Mon répertoire téléphonique". Elle est émue : c'est "tout ce qui est resté après la vente de la maison de mon enfance à Turin". Et c'est tout un symbole : une longue liste de numéros pour téléphoner des chambres aux cuisines, des salles de bain aux salons, des toilettes au terrain de tennis... et sonner le petit personnel."

"Au rayon "oui, je suis belle", le secret de ses cheveux, c'est Madeleine Cofano, coiffeuse pour stars, Paris VIIIe. Trois fois rien, rappelle le Fig Madame : "Coupe avec Madeleine en tête à tête, 400 euros ; au coeur du salon, 200 euros".

"Au rayon "Allez-y", quelques modestes accessoires de petites boutiques. Extraits : Cabas en osier tressé et veau végétal, Vanessa Bruno, 365 euros (...) Maillot de bain en polyamide peau douce, Erès, 315 euros (...) Ceinture en veau, Hermès, 550 euros (...) Tailleur-jupe en laine, Dior, 1750 et 650 euros (...) Pochette en veau Swift, Hermès, 2750 euros ; sac New Bamboo en crocodile, Gucci, 11 800 euros (...) Lunettes solaires en acétate et métal, Chanel, 490 euros".

Sans faire l'addition, Le Canard Enchaîné relève enfin un extrait d'interview édifiant de la part de l'ambassadrice vedette du Fonds mondial pour la lutte contre le sida : "[Les deux années passées à l'Elysée] m'ont isolée encore davantage peut-être, même si je suis loin d'être coupée du réel. Elles m'ont attendrie aussi. Je vois de plus près le malheur, les difficultés, la réalité des autres..."